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06-08-2019

09:10

Mauritanie: La transition politique en marche

L'Économiste - Le nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a nommé au poste de chef de gouvernement un ancien ministre, Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya, selon un décret présidentiel.

Chargé de former un gouvernement, il succède à Mohamed Salem Ould Bechir qui avait présenté sa démission quelques heures auparavant. Le nouveau chef du gouvernement mauritanien, un responsable de l'Union pour la République (UPR, parti présidentiel), a dirigé entre 2009 et 2014 les ministères de l'Habitat et de l'Emploi.

Il a également été président de la zone franche de Nouadhibou (nord-ouest) sous le régime de l'ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Après 11 ans au pouvoir, ce dernier a passé le relais la semaine dernière à l'ex-général Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, vainqueur de la présidentielle du 22 juin, une première entre deux présidents élus en Mauritanie.

Sa précoce revendication de victoire lui avait valu en juin d'être dépeint par ses adversaires en incurable putschiste. En prêtant serment, El Ghazouani a parachevé la première transition présidentielle pacifique en Mauritanie, où les coups d'Etat furent longtemps la règle.

Après, selon ses propres termes, une décennie «bénie» de pouvoir de son compagnon d'armes, Mohamed Ould Abdel Aziz, rencontré il y a 40 ans à l'Académie royale militaire de Meknès, il lui a succédé devant quelque 5.000 invités, dont 11 chefs d'Etat africains.

La cérémonie d'investiture de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani s'est déroulée en présence notamment du chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani. Ce dernier l’a informé de la volonté du Souverain de développer les relations entre les deux pays.

El Ghazouani avait été élu président de la République de Mauritanie après avoir obtenu une majorité de 52% des voix au premier tour de l'élection présidentielle du 22 juin dernier. «Je jure de remplir mes fonctions en toute impartialité et dans le respect des lois et de la Constitution», a solennellement déclaré cet homme de 62 ans au crâne rasé, aux lunettes sans monture et à la silhouette ascétique, réputé pour sa discrétion et ses bonnes manières.

Se disant «le président de tous les Mauritaniens», il a rappelé que la sécurité du pays restait la priorité, comme sous son prédécesseur, promettant de «renforcer les capacités de l'armée». Il s'est également engagé à lutter contre les disparités sociales à travers des programmes de développement ciblant les plus faibles et les couches marginalisées de la population.

F. Z. T. avec agences



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