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19-08-2019

19:14

Découvrez de quoi souffre actuellement Nouadhibou

Nordinfo - Depuis plus d’une semaine la ville de Nouadhibou connait des coupures intempestives d’électricité. Les populations ne sont pas informées de cette situation qui crée de grands dégâts. Aucun responsable de la société Somelec au niveau local ou national n a pris la peine d’expliquer les raisons de ces coupures devenues récurrentes.

Ce fait ne touche pas les grosses usines et grandes sociétés de la place qui ont leurs groupes à côté et chaque fois qu’il y a coupure, ils sont allumés. Mais c’est surtout le boutiquier, le petit commerçant qui cherche à joindre les deux bouts, les ménages qui emmagasinent leurs produits ou gardent leur nourriture mensuelle ou hebdomadaire dans leur frigos.

Et puis l’électricité est une énergie indispensable dans une ville. Sans électricité les vols, le banditisme et les accidents deviennent nombreux. Les pauvres populations sont donc désemparées et ne savent à quel saint se vouer. Selon nos sources ; c’est l’un des générateurs de la Somelec qui aurait coulé ou qui serait grillé.

En tout cas, un énorme problème le clouant au sol depuis le début de ce mois où presque chaque jour des coupures de 3, 4, voire 6 heures interviennent. Situation catastrophique qui fait qu’actuellement la Somelec est en train de distribuer des groupes distributeurs de courant au niveau de toutes les artères de la ville.

Mais cela n’a pas résolu le problème et la situation est en l’état. Rien que pour aujourd’hui 80 % de la ville est restée sans électricité pendant 14 heures. Le deuxième cas de souffrance de la ville est la flambée des prix des produits alimentaires.

En effet avec l’avènement de la fête de Tabaski, les voitures marocaines de transports de ces produits s’arrêtent pendant plus d’une semaine et les prix flambent atteignant plus de 400 UM (anciens) pour le kg de tomates ou de pommes de terres pour ne citer que ces deux là.

Et le comble, la caisse 10kg de poulet exonéré de douane qui se vendait à 4600 UM (anciens) se vend aujourd’hui en gros à plus de 7000 UM (anciens) et chez le boutiquier d’à côté le kg de poulet coûte 800 anciens ouguiyas.

Et si ce n’était pas la fête de Tabaski où les populations musulmanes sont solidaires et la viande est à portée de toutes les mains, une crise alimentaire allait avoir lieu. L’autre problème non moins important et dont souffre la vile est l’irrégularité de l’eau dans les robinets.

En effet, l’eau est distribuée un jour sur deux. Mais cela est une autre paire de manche car le fait existe depuis belle lurette à cause de la nappe phréatique de Boulenoir qui alimente la ville de Nouadhibou.

Celle-ci devenue grande et populaire avait besoin d’autres sources d’alimentation en eau. Dans tous les cas, ce sont là les trois grands problèmes dont souffre la ville de Nouadhibou.

La population souhaite que les nouveaux tenants du pouvoir fassent volte-face pour alléger ces souffrances et trouver des solutions rapides aux questions lancinantes surtout en ce qui concerne les services de base : eau, électricité, produits de première nécessité.

Wait and see

Pour Nordinfo

AS



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