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Burkina Faso. Une dizaine de soldats tués dans une « attaque terroriste d’envergure »
Ouest-France - L’attaque a eu lieu dans le nord du pays. Plusieurs militaires ont été blessés, et d’autres sont portés disparus, laissant craindre un bilan plus lourd.
Une dizaine de militaires ont été tués lundi 19 août au matin lors d’une « attaque d’envergure » de « groupes armés terroristes », dans le nord du Burkina Faso, a annoncé l’état-major général des armées burkinabè dans un communiqué.
« Au petit matin (lundi), le détachement militaire de Koutougou, province du Soum, a été la cible d’une attaque d’envergure perpétrée par des groupes armés terroristes », a indiqué l’état-major.
« Dans les rangs des forces nationales, un bilan provisoire fait état de plus d’une dizaine de militaires tombés et plusieurs blessés », a-t-il ajouté.
Des soldats « portés disparus »
L'attaque contre le détachement militaire de Koutougou « a débuté vers 5H00 (locales et GMT). Les assaillants ont effectué plusieurs tirs à l'arme lourde, incendiant une grande partie du camp de base et des engins », a précisé à l'AFP une source sécuritaire. « En réaction à cette attaque barbare, une vaste opération aérienne et terrestre de ratissage a permis de neutraliser de nombreux assaillants », a assuré l'état-major, sans donner plus de détail.
Selon plusieurs sources sécuritaires, d’autres soldats sont « portés disparus » et le bilan pourrait dépasser la vingtaine de morts, faisant de cette attaque la plus meurtrière dans la région.
Jusque-là, la plus grosse attaque jihadiste jamais perpétrée contre l’armée burkinabé avait fait 12 morts, à Nassoumbou, également dans la province du Soum, en décembre 2016. Une quarantaine d’assaillants, à bord de véhicules pick-up et de motos, avaient attaqué un poste militaire, situé à une trentaine de kilomètres du Mali.
Le Burkina Faso fait face depuis plus de quatre ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est du pays, qui ont fait plus de 500 morts.
Les forces burkinabés semblent incapables d’enrayer les attaques et les jihadistes étendent leur influence sur des zones de plus en plus grandes, tandis que des milliers de personnes fuient les localités ciblées.
Ouest-France