Cridem

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09-09-2019

08:45

[ANALYSE] Un président à la recherche d’un style ?

Le Rénovateur Quotidien - Les premiers signaux venant du nouveau locataire du palais brun laissent à bien des égards une partie de l’opinion publique médusée !

Après la formation du gouvernement sous la conduite d’une ancienne personnalité du régime passé, quelques autres nominations non moins routinières ont suivi le pas des premiers maillons de la chaine du dispositif administratif que le successeur de Mohamed Ould Abdel Aziz met sur la rampe de lancement. A y voir de près, toutes ces distributions disons, ces redistributions de postes, consacrent le retour des manèges de la vieille balançoire.

Aux yeux de ceux qui pensaient à un nouveau départ, de tels actes ne sont qu’une partie du vieux cirque auquel semble bien s’accommoder l’actuel maitre de la situation.

Comment dans un pays qui grouille de compétences, se contenter de reprendre les mêmes et convaincre les mauritaniens que le changement est à portée de main. Sans aller vite en besogne dans un procès d’intention encore prématuré, l’opinion a besoin d’un nouveau gouvernail pour se rassurer qu’au palais présidentiel le locataire s’appelle bien Mohamed EL Ghazouani que rien ne doit freiner pour s’imposer un style personnel et diriger la Mauritanie selon les normes constitutionnelles.

L’homme ne fait pas trop de bruits. Les mauritaniens le voient encore de loin à la télévision. Sur le terrain, il laisse ses hommes agir. Sobre en déclarations, Ghazouani doit sortir de sa réserve pour faire entendre sa voix, se familiariser avec les problèmes des citoyens.

Il doit surtout secouer le mammouth et oser remettre en cause certaines décisions antérieures inopportunes, revoir des contrats de complaisance et autres avantages accordés à des proches dans l’opacité. Des fonds occultes et autres milliards passés hors trésor ou détournés à d’autres fins restent entourés du plus grand secret.

Ce n’est pas en quelques mois que le grand déballage se fera. Mais le nouvel homme fort doit annoncer les couleurs en affichant sa volonté de marquer une rupture avec l’héritage de son prédécesseur en passant au peigne fin la gestion antérieure.

Mais le constat est sans appel : le dauphin de Mohamed Ould Abdel Aziz met du temps pour entamer son envol …





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