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02-10-2019

09:11

Les armées Africaines en question | Par Abdoulaye Doro SOW

Abdoulaye Doro SOW - Il n y a rien de choquant et de plus désolant que d’apprendre très tôt dans la matinée par les radios, la mort des militaires dont la mission est de protéger un pays et ses populations.

Les attaques perpétrées au Mali et au Burkina Faso par des présumés Jihadistes selon la terminologie des journalistes suscitent de très nombreuses interrogations. Si la fonction d’un Etat est de garantir l’ordre, la paix, la sécurité, les biens et la liberté des citoyens selon Spinoza, je me demande bien comment doit-on qualifier un Etat incapable d’assurer la sécurité des populations ?

Mon hypothèse centrale est suivante : La transmission héréditaire des charges et des fonctions militaires serait à l’origine de ce manque d’efficacité de professionnalisme.

On peut me rétorquer que dans un pays comme la France, on observe des familles à traditions militaires de génération en générations. Il reste que dans ce cas de figure, au fondement de la vocation, il y a efforts et mérites personnels. Je me demande si tel est bien le cas au Mali et au Burkina Faso.

Une telle réalité affaisse les vertus républicaines de l’armée. C’est ainsi qu’en temps de paix, on étale ses galons et temps de troubles, on sort les muscles pour terroriser les populations. Je ne suis pas un expert des questions militaires mais je ne pense pas que ces deux critères soient un indice pour mesurer l’efficacité et professionnalisme d’une Armée.

Abdoulaye Doro SOW

Enseignant-chercheur en sciences sociales

Président du Comité Scientifique de l’Equipe de Recherches sur les Mutilations Génitales Féminines (ERMGF)

Coordinateur du Centre Interdisciplinaire sur les Droits Culturels (CIDC)

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université de Nouakchott





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