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07-11-2019

17:30

Mauritanie: fin de calvaire pour les bacheliers âgés de plus de 24 ans

Le360 Afrique - Un Comité interministériel sous la conduite du Premier ministre, Ismaël Bedde ould Cheikh Sidya, chargé d’établir un état des lieux du système éducatif national dans la perspective d’une vaste réforme, a décidé de supprimer provisoirement la limite d’âge de 25 ans pour l’accès aux établissements publics d’enseignement supérieur, à l’issue d’une réunion tenue mercredi après-midi.

Cette mesure frappait 600 bacheliers privés de la possibilité de poursuivre des études supérieures dans les universités et écoles publiques.

Bacheliers non orientés et syndicats d’étudiants dénonçaient «une réglementation injuste aux conséquences désastreuses pour plusieurs milliers, voire dizaines de milliers de jeunes, à l’horizon des prochaines années», depuis l’ouverture des établissements d’enseignement supérieur.

Réuni le mercredi 6 novembre dans l'après-midi, le Comité a examiné «la question du handicap des bacheliers lié à l’âge, qui empêche, conformément aux textes en vigueur, l’inscription dans certains établissements d’enseignement supérieur. Toutefois, ce problème ne trouvera une solution définitive que dans le cadre de la réforme globale sur laquelle planche le gouvernement depuis sa mise en place, et qu’il s’attèle à exécuter dans les plus brefs délais».

Ce qui explique la démarche suivant laquelle le Comité interministériel, à l’issue de la réunion, «a pris les mesures nécessaires pour la mise en chantier d’une réforme du secteur de l’éducation qui représente une priorité pour le président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani», explique la déclaration du gouvernement.

La réforme envisagée porte sur «les questions relatives aux conditions d’accès à l’enseignement, la carte scolaire, le cadre pédagogique et administratif, les infrastructures».
Le système éducatif mauritanien est en crise profonde depuis plusieurs dizaines d’années. Une réalité illustrée par le chiffre de 7% de réussite à la première session du baccalauréat en juillet 2019.

Cette nouvelle dynamique annoncée par le gouvernement est bien plus acceptable que «la répression systématique, cruelle et injuste, qui frappe avant tout des jeunes dont le seul tort est d’avoir exprimé une juste et légitime revendication: le droit à une éducation ouverte à tous, sans discrimination d’aucune sorte dont l’âge, le sexe ou la couleur», que dénonçait un opposant sur les réseaux sociaux.

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya



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