SNDP - En droit de réponse à un entrefilet du journal « le terroir », apparemment rédigé sur commande et apparu sur l’honorable site Cridem, nous ne pouvons que nous insurger contre une orchestration délibérée de contrevérités manifestes, d’amalgames criants et de mauvaise foi certaine.

Faut-il rappeler que la SNDPa consenti un effort inédit d’implication des autorités locales, y compris celles de Boghé, dans les opérations de distribution de son produit. Loin de se soustraire à la supervision ou de fuir les surveillances, elle a initié une approche de gestion participative, à travers des notes de services, relatives à la détermination des quotas distribuables (transmises au Hakem et actualisées à leurs demandes), des correspondances pour une collaboration étroite avec les Hakem et des démarches de concertation, avec les élus et autres, pour l’ouverture des points de distribution et la détermination de leurs sites.

D’ailleurs, à Boghé, l’ensemble des points de distribution ont été ouverts à la suite d’un accord entre le Hakem et le Maire sortant, qui, justement, n’a jamais tari d’éloges à l’endroit de la prestation de la société, de la transparence de sa gestion et de sa proximité avec les populations.

L’auteur de la satire parue sur CRIDEM oublie peut-être que la SNDP ouvre à Boghé, à la suite de concertations et de concessions interminables, un total de 21 points de distribution, soit le plus grand nombre de sites après Nouakchott. Mais, bien entendu, la SNDP refuse d’accorder au Maire tout accès libre à ses stocks qui, juridiquement, ne relèvent pas du patrimoine de la Commune. Elle lui refuse également, pour la même raison, la pratique d’un pouvoir direct, potentiellement délétère, sur le chef de centre de distribution.

Est-il besoin de rappeler aussi que la SNDP a dû remplacer, à trois reprises, le chef de centre de Boghé, afin de gérer des rivalités entre blocs d’usagers et pour contenir, dans les limites de l’admissible, d’autres pressions pour le moins condamnables ? Les portes de la société restent ouvertes au Maire de Boghé, pour une collaboration responsable, dans la limite de la légalité et des usages administratifs.

La Hakem de la Moughatta, en étroite collaboration avec la société, a dû collaborer avec le Maire actuel, pour superviser la distribution, modifier, en cas de besoin, l’emplacement des sites, et introduire, s’il le faut, de nouveaux points de distribution. Mais aucune méthode de collaboration ne peut justifier l’acte déplacé d’un Maire élu qui aspire, pour des fins politiques, à imposer une ingérence malvenue dans les affaires de la société.

Le poisson de la SNDP est toujours vendu à 5 ouguiya, sous la supervision du Hakem, de la Gendarmerie et de la Police, tous invités à dénoncer les abus, intercepter les éventuels contrevenants et agir, pour cela, avec le maximum de fermeté. Inutile de rappeler que les accusations sur l’exportation du produit et les prébendes aux « grosses pointure de Boghé » demeurent de faux propos qui, à leur effet le plus haut, provoqueraient à peine une moue de dédain ou, peut-être, si l’humeur est bonne, un sourire de compatissante dérision.

AbdALLAH Aboubekrine

Le Directeur de la Distribution et de la Logistique