Cridem

Lancer l'impression
20-11-2019

10:33

"Compact with Africa", la reticence des investisseurs allemands

DW - Deux ans après le démarrage de ce projet, des réglages sont nécessaires pour rendre les pays africains concernés plus attractifs pour des investisseurs et développer leurs économies.

Ils ne sont que sept chefs d'État sur les 12 concernés à honorer de leur présence à cette deuxième rencontre avec Angela Merkel sur les investissements en Afrique.

Ce rendez-vous est l'occasion pour la chancelière allemande de revenir sur un certain nombre d'initiatives pour soutenir l'investissement privé en Afrique, notamment le fonds d'investissement d'un milliard d'euros engagé par Berlin pour soutenir des projets d'entreprises allemandes et africaines.

Á cela s'ajoutent les nombreux partenariats engagés avec des pays comme le Ghana, la Tunisie et la Côte d'Ivoire.

Même si ces initiatives sont timides dans d'autres pays, elles permettent au " Compact with Africa " d'y prendre corps.

C'est le cas du Togo qui a bénéficié de l'intervention de certaines petites et moyennes entreprises dans le domaine des énergies renouvelables. Komi Sélom Klassou, Premier ministre togolais représentant du Président Faure Gnasingbé à cette rencontre estime que : "le Compact with Africa" est une opportunité beaucoup plus pour le Togo".

Il explique que le "secteur privé national aura un dynamisme en travaillant avec leurs homologues, notamment Allemands qui ont une expérience avérée."

Elargissement du "Compact with Africa"

Ouvrir le projet à d’autres pays africains, c’est le souhait de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine.

"Douze États sur une cinquantaine, ce n'est pas suffisant. Est-ce que ce ne sont pas les conditionnalités qui limitent les autres États à pouvoir faire partie de cet important projet? Il faut reconnaitre que les États africains ne sont pas dans les mêmes conditions pour des raisons évidentes", explique Moussa Faki Mahamat.

Appels à l’endroit des entreprises germaniques

Plusieurs personnalités dans leurs interventions sont revenues sur les différents facteurs de réticence des certaines entreprises allemandes à s'engager sur le continent africain.

Occasion également pour le Président ghanéen de présenter la situation des fèves de cacao de la Côte d'Ivoire et du Ghana sur le marché mondial.

Nana Akufo-Addo annonce "la décision consciente de nous éloigner de la situation où nous ne sommes plus que des exportateurs et des producteurs de matières premières pour nous tourner vers la montée en puissance de la chaîne de valeur dans nos propres pays".

À terme, "Compact with Africa" veut améliorer les relations économiques entre les pays africains et l'Allemagne. Berlin place cet objectif sur "la transparence et la confiance".

Par Rodrigue Guézodjè





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org