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20-11-2019

13:51

Podor: Un réfugié mauritanien tue à coups de couteaux un paysan sénégalais

Senego - Nous sommes au village de Wassétacké et l’intifada s’y est presque reproduite. Un réfugié Mauritanien a abattu, à coups de couteaux, un paysan sénégalais. L’homme, baignant dans une mare de sang, avait le corps déchiqueté.

Les populations dans tous leurs états ont mis le feu dans le village peul emportant avec elles plusieurs têtes de bétail, rapporte le contact de senego.

Un meurtre bien très sauvage

Jamais, un meurtre, selon lui, n’a été aussi sauvagement orchestré par un individu dans la localité. Au village de Wassétacké, une localité située dans l’arrondissement de Saldé, dans l’île-à-morphil, les populations très abattues par ce meurtre, n’en reviennent toujours pas.

Baboye Diallo, âgé d’une quarantaine d’années, réfugié Mauritanien vivant au Sénégal depuis plusieurs années, habitant dans un village peulh, non loin de Barobé Diakel, n’a trouvé mieux que de mettre fin, de manière sauvage, à la vie de S. Tall, âgés d’une trentaine d’années.

Et c’est à coup de plusieurs coups de couteaux reçus sur la tête, au dos et vers la poitrine, que S. Tall, habitant du village de Wassétacké rendra aussitôt l’âme. L’acte barbare et ignoble a eu lieu dans les champs rizicoles situés derrière le village de Wassétacké. Sachant que les carottes sont cuites, le meurtrier prendra la poudre d’escampette.

Le meurtrier a disparu dans la nature

Selon certaines indiscrétions, le berger peulh aurait traversé le fleuve, via Sorimalé une localité située le long de la frontière Mauritanienne pour se rendre sur l’autre rive de la Mauritanie. Une manière d’échapper à la furie des jeunes du village de Wassétacké.

En effet, si Baboye Diallo a pour le moment échappé à la vindicte populaire, son village situé non loin de Barobé Diakel a été incendié par des jeunes de Wassétacké qui lui ont complètement réduit en cendre. Ces derniers munis de leurs bidons d’essence, se sont en masse rendus dans ce village peulh, pour brûler le bâtiment de la vieille mère du berger.

La gendarmerie a effectué une descente sur les lieux

Informés de l’acte commis, les hommes en bleu de Pété se sont dépêchés sur les lieux. Ces derniers ont passé presque toute la nuit devant le domicile du berger en fuite pour la protection des lieux. Aujourd’hui, ce village peulh a été complètement été vidé de ses occupants.

Des peuls qui étaient absents de leurs lieux, informés de ce qui venait de se passer, n’auraient pu oser regagner leur village avec la peur d’être tout bonnement tués.

Les faits à l’origine du meurtre

A rappeler que l’accrochage entre le berger et le paysan, serait venu du fait que l’agriculteur n’avait pas apprécié que le berger fasse entrer son bétail dans son champ de riz. Ce dernier le somma de faire sortir son troupeau.

Ce que le berger n’avait pas voulu entendre. Ce qui finit par une bataille rangée entre les deux. Le berger sortit son couteau et donna plusieurs coups au paysan. Ce dernier qui a rendu l’âme sur le coup.

Les coups de couteaux enregistrés au ventre, sur la tête et sur le dos, sont tels que S. Tall ne pouvait nullement résister à la mort. Ce qui fait que les gendarmes à leur arrivée sur les lieux du sinistre, ne trouveront qu’un cadavre complètement enseveli dans une couverture et parfois déchiqueté par endroit. Des populations locales, parents, et voisins alertés par le cri des paysans non loin de la scène, ont accouru pour vérifier sur ce qui venait de se passer.

Une enquête est ouverture

Le corps de la victime a été évacué depuis hier nuit à la morgue de l’hôpital de Pété. En attendant d’y voir clair sur la suite à donner à cet crime odieux. Ce matin, des gendarmes visibles partout font des navettes entre le village peulh et la localité de Wassétacké et veillent au grain.

Par Cheikh Tidiane Kandé



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