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14-02-2020

21:00

N’y a-t-il personne à la présidence de la République ? Simple question d’Ould Kaïge

Le Calame - Reniac, le lundi 7 Octobre 2019 – j’écris au nouvel Ambassadeur à Paris

Peut-être me savez-vous votre compatriote d’adoption depuis que j’ai accompli mon service national… Février 1965 à Avril 1966, pour ensuite y revenir fréquemment jusqu’au printemps de 2006.

Pourriez-vous me recevoir prochainement ? Jeudi 17 ou vendredi 18 Octobre prochains, pour qu’en vous écoutant, vous qui avez vécu dans plusieurs postes stratégiques à l’Université de Nouakchott, puis à la présidence de la République et enfin au gouvernement, je me mette à jour. Ces deux jours-là, vos convenances seront les miennes.

Pourriez-vous aussi faire donner la lettre ci-jointe ainsi que le rappel de mon parcours, au nouveau Président, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Ghazouani

Par avance, je vous en remercie sincèrement et me réjouis de faire votre connaissance, puis celle du Président./.

à Son Excellence Monsieur Ahmed Ould Bahiya,

ancien Ministre d’État,

Ambassadeur de la République Islamique de Mauritanie à Paris,

5 rue de Montevideo . 75016 Paris

* * *

. . . et, à ses bons soins, au nouveau Président de la République

Votre élection, votre personnalité me semblent promettre une liberté nouvelle de regard et de comportement sur votre pays, dont je me considère citoyen par adoption depuis que j’ai effectué, chez vous, le service national français en enseignant dans la future E.N.A. mauritanienne (Février 1965 à Avril 1966), et que – surtout – le président Moktar Ould Daddah m’a honoré de son amicale et très chaleureuse confiance.

Je n’ai pour me recommander à votre haute attention que sa référence, la relecture qu’il me confia du manuscrit de ses mémoires – uniques dans le monde arabo-africain, puisqu’entièrement de sa main – et son haouli que m’a donné Mariem, son épouse.

Je souhaite donc l’honneur de vous rencontrer pour contribuer à votre effort, et aussi – davantage – à la mémoire nationale mauritanienne. Etre reçu par vous, prochainement, entendre et dialoguer en confidence vos analyses de ce qu’il y a à faire et de ce que vous comptez faire – confidence entre nous seuls.

Vous demander aussi de me faire faciliter des séjours périodiques chez vous pour animer des recherches en mémoire orale et écrite sur l’histoire contemporaine de la Mauritanie, cela à l’Université, et en y donnant éventuellement des conférences-débats, sur cette histoire, selon les chroniques anniversaires que vous avez peut-être lues dans Le Calame.

Enfin, en trouvant avec les administrations compétentes, la logistique et les financements pour numériser les copies-scanner que je fais des archives françaises sur votre pays, et éditer ces documents diplomatiques, ainsi que mes propres travaux acquis ou en cours. Les éditions parisiennes sont de prix inabordables en Mauritanie, et pour l’exemple il sera mieux que ce qui apprend la Mauritanie soit confectionné en Mauritanie.

Beaucoup de demandes, donc, mais aussi l’expression ardente de mes vœux pour la réalisation de votre immense tâche./.

à Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Ghazouani Président de la République Islamique de Mauritanie aux bons soins de Monsieur Ahmed Ould Bahiya, son ambassadeur à Paris vendredi 18 Octobre 2019 – extrait de mon journal

Entretien à l’ambassade de Mauritanie, rue de Montevideo, le drapeau abominablement laid, les bandes rouges… mais le portrait officiel d’ElG. Est très bien. Donc près d’une heure ensemble (11 heures à 11 heures 45). L’homme est rond sans fatuité, me parle de MoAA : un homme qui écoute beaucoup, mais nous ne nous lançons ni dans un historique ni dans un bilan. En sus de ma demande qu’il fasse parvenir le plus directement possible ma lettre, je lui dis être preneur de vieilles archives des années 1970-1980 : nous pourrions regarder cela ensemble. Le thé est servi, mais – curieusement – une seule fois. Rien de saillant.

* * *

. . . rien ensuite. Je courielle à l’ambassadeur : au nouvel ambassadeur de Mauritanie, à Paris - Ahmed Ould Bahiya

Le 04/11/2019 à 11:52, Bertrand Fessard de Foucault a écrit : à la suite de l'entretien que vous m'avez accordé, il y a presque trois semaines

Excellence, Monsieur le Ministre d'Etat, grand merci pour votre amical accueil, le vendredi 18 octobre dernier, le matin. Grâce à vous, je me suis vraiment retrouvé en Mauritanie, où je ne suis plus retourné depuis le printemps de 2006.

Les éléments de portrait du président Mohamed Ould Abdel Aziz m'ont vivement intéressé.

Pourrons-nous - à notre prochain revoir, je vous proposerai des dates très à l'avance - regarder ensemble si les archives et caves de votre ambassade ont des collections de Chaab, des papiers du Parti du Peuple Mauritanien, puis du P .R.D.S., des discours des successeurs du président Moktar Ould Daddah, à la tête du pays, quel qu'ait été leur titre.

Chaleureusement avec vous.

P J quelques textes et images pouvant vous intéresser.

Le 19/11/2019 à 09:12, Bertrand Fessard de Foucault a écrit : correspondance avec le chef de l'Etat, grâce à vous

Monsieur l'Ambassadeur, cher ami, avez-vous reçu un écho qu'aurait rencontré ma lettre au chef de l'Etat ? Chaleureusement à vous, Monsieur le Ministre d'Etat.

Le 27/11/2019 à 08:03, Bertrand Fessard de Foucault a écrit : un écho ?

Cher ami, Monsieur l'Ambassadeur, un écho de ma lettre au Président ?

Chaleureusement.

Le 10/01/2020 à 12:25, Bertrand Fessard de Foucault a écrit : ma lettre au Président, assortie du rappel de ma biographie

Monsieur l'Ambassadeur, cher ami,

ne vous étonnez-vous pas que le Président n'accuse pas réception ou, au moins, ne fasse pas accuser réception, sans forcément répondre au fond ni à mes requêtes ?

Mais si, dans la surcharge des premières semaines de votre prise de fonctions en France, ma correspondance ne vous était pas restée, je puis naturellement vous la renvoyer en la mettant éventuellement à jour.

Chaleureusement et dans l'attente.

Le 31/01/2020 à 14:03, Bertrand Fessard de Foucault a écrit : lettre au Président

Cher Ambassadeur, Monsieur le Ministre,

pouvez-vous m'expliquer pourquoi la lettre que je vous ai confiée pour le Président, ne reçoit pas de réponse, ni au moins un accusé de réception ?

Si vous l'avez égarée, je vous la redonne.

Bien cordialement.

* * *

. . . clé de l’énigme ?

Dès le soir du putsch du 6 Août 2008 – la France est présidée par Nicolas Sarkozy depuis quinze mois – je m’y oppose et de Septembre à Novembre, en quatuor avec le directeur du cabinet du ministre français de la Coopération, celui du ministre des Affaires Etrangères ainsi que celui qui suit à l’Elysée les affaires africaines, chacun opposé à ce changement de la ligne traditionnelle française : respect des élections et des Constitutions, je combats.

J’apprends ainsi que Claude Guéant, secrétaire général de la présidence de la République française, a reçu en billets un million d’euros, les trouver en vingt-quatre heures sur la place de Nouakchott, c’est la dette de la « rectification » envers Mohamed Ould Bouamatou.

Le général … le lui a remis en mains propres, mais en dehors du palais. Le même général a été ensuite longuement interrogé par les « services », voulant vérifier son attachement au général Mohamed Ould Abdel Aziz. Dès lors la France patronne les putschistes au sein de l’Union européenne (le « groupe de contact ») avec les partenaires africains quand s’accidente le parcours, et cela vaut beaucoup pour l’Union africaine.

- A plusieurs reprises, dès que Claude Guéant a été mis en examen par le parquet financier pour des recels d’indemnités de cabinet quand il dirigeait celui de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, j’ai tenté de faire mener les investigations vers cette somme, ce qui ouvrirait en France, le procès du putsch. Je n’y suis pas encore parvenu.

* * *

. . . et le 10 Août 2008, je devais venir à Nouakchott y rencontrer, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, président régulièrement élu le 20 Mars 2007

Reniac, le jeudi 24 Juillet 2008

Monsieur le Président de la République,

Cette lettre vous parvient par mes amis du Calame car je ne sais si votre Ambassadeur à Paris vous a remis la lettre que je lui avais adressée par la poste à sa résidence – que je supposais toujours rue du Commandant-Marchand.

Je suis par l’Agence mauritanienne d’information et par quelques-uns de vos compatriotes, l’actualité difficile de ces semaines-ci et j’en pressens les arcanes pas simples, dans des structures juridiques que je trouve bien compliquées et ouvrant la voie à beaucoup de complications (et aussi de jeux de scènes). Et je comprends donc que vous soyez très requis.

Pouvez-vous cependant me donner un point de contact et me faire savoir à qui m’adresser désormais pour correspondre avec vous, notamment par courriel électronique.

Et puis s’il est possible d’organiser notre revoir…

Quand vous avez bien voulu m’appeler au téléphone, nous avions convenu que je viendrai vous voir cet hivernage, soit la seconde quinzaine de Juin, ce qui n’a pu se faire, soit à partir du 20 Juillet, selon vos propres convenances. Pourriez-vous me les faire connaître ? Et s’il vous est possible, faire également mettre en place un billet pré-payé.

Avoir ensemble le temps, si vous le voulez bien et si vous le concevez pour le bien de votre pays – dont vous savez combien il m’est cher – tout le loisir de voir comment vous rendre service un peu tous azimuts par des réflexions, des rédactions, des enquêtes et des synthèses, dans la discrétion mais en étant proche de vous et en pouvant accéder, selon vos instructions, au fond des dossiers que vous me demanderiez de regarder soit en préalable à leur examen par tous services compétents, soit en conclusion pour une ultime appréciation.

Je crois en effet que je ne peux être utile que sur place, pratiquement à demeure et en famille. Je le sens particulièrement ces semaines-ci.

Quant à la couverture pour les tiers, étrangers ou vos compatriotes, la suite de mes recherches en histoire politique contemporaine de la Mauritanie, et des enseignements à l’Université et à l’E.N.A. devrait largement suffire.

Dans l’attente donc de vous revoir.

Vous savez, mon cher Sidi, Monsieur le Président de la République, tous mes sentiments d’amitié fidèle et de grande déférence.

à Son Excellence, Monsieur Sidi Ould Cheikh Abdallahi,

Président de la République Islamique de Mauritanie

Aux bons soins de Madame Bneta Mint Bemba El Khaless,

directrice adjointe du cabinet du président de la République



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