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27-03-2020

22:00

Les priorités de TRUMP face à la pandémie du coronavirus

Abdoulaye Doro SOW - « Je ne laisserais pas le coronavirus paralyser l’économie américaine ».

Chercher à préserver les emplois est une préoccupation majeure et légitime de tout dirigeant plus particulièrement dans de telles circonstances. Il reste que pour TRUMP l’investissement sur les secteurs économiques constitue la meilleure et unique solution d’où son empressement à proclamer la chloroquine comme une panacée. Face à la prudence des scientifiques, il décrète le retour à la normale dans trois semaines.

Cet empressement est un signe d’agacement de TRUMP qui préfère plutôt investir sur les biens que les êtres humains. Les scientifiques ne sont pas des charlatans et savent que le protocole de recherches et de tests pour mettre au point un vaccin prend du temps.

Ce ne sont pas de vendeurs d’illusions et restent sur le terrain de la santé alors que TRUMP est sur le terrain politique. Il est obsédé par sa réélection.

Cette pandémie fait ressortir pourtant les limites de ses discours simplistes et réducteurs. Il ne saurait incriminer les migrants car il y a des individus qui ne croisent jamais les migrants et qui sont pour autant infectés.

Il perçoit le besoin de solidarité comme un acte de charité et oublie les FONCTIONS basiques et classiques d’un Etat. Les plans de soutien destinés aux secteurs économiques sont nécessaires et légitimes mais ne sauraient être une priorité absolue.

Il y a un ensemble de boucliers qui sont mis en avant face à cette pandémie. Les mesures barrières (santé et hygiène). Les mesures sécuritaires : confinement, couvre feu, fermeture des lieux de culte et régulation des transports publics. Les mesures religieuses (appel des Imams, prier chez soi). Les expressions de la solidarité citoyenne (don à l’Etat et aux communes, la mobilisation des journalistes, la sensibilisation).

La conjugaison de ces différentes mesures dont certaines peuvent être perçues comme des formes de privation de la ou bien des libertés constituent pourtant les seules initiatives viables avant la découverte d’un vaccin.

TRUMP refuse de voir la pauvreté et les inégalités sociales engendrées par le libéralisme économique et le mur de la honte érigé en Inde lors de sa visite est un indicateur de sa personnalisé. Certains malins génies me diront aussi pourquoi ne pas y mettre la mauvaise gouvernance et le clientélisme politique qui règne en Afrique comme facteurs de paupérisation.

Dans tous les cas de figure, la cécité de TRUMP sera soignée par la quête de lits et il ne peut rester sourd face aux priorités des maires des grandes villes américaines à savoir des lits, des tests et des moyens ou les soignants.

Par Abdoulaye Doro SOW





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