Cridem

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09-07-2020

16:45

Ligne Rouge : Dites la vérité au président Ghazouani

Cissé Housseynou - Très cher frère, concitoyen et enfin président

Je me joins à vous pour la première fois depuis votre élection. J'espère que vous tenez bon dans ce contexte difficile de pandémie et de conjoncture complexe. Je veux, si vous le permettez, m'entretenir avec vous sur les questions du moment pour le devenir de notre nation. Vous me permettrez donc un langage de vérités dans le plus grand respect des valeurs communes que sont notre nature d'homme et le sens élevé de la responsabilité.

Sans vous mentir, j'étais en désaccord avec l'ex-président Aziz dans sa manière de vous imposer à nous. Je suis par principe contre toutes les formes d'injustes et n'y voyez nullement un combat personnel.

La démocratie et le devenir de notre national valent à mes yeux plus que mon être. J'aurais aimé rester dans ma logique d'observateur et encore loin de ma toge. Mais, je dois vous confesser qu'après votre An passé au pouvoir la marche du pays ne rassure pas vraiment. Le pouvoir rend fou et vous l'avez vraiment compris de votre ami et ex-président Aziz.

Qu'il m'excuse mais c'est sa folie et son envie suicidaire de vouloir gouverner à tout prix qu'il l'avait poussé à revenir et chercher à tenir les reines de l'UPR. Ce fût une erreur grave et je crois le lui avoir dit.

Mais, vous connaissez mieux que nous tous la nature de l'homme. J'ai cherché à le dédouaner en voulant me convaincre que c'est parce qu'il était dans une logique de vous avoir confié le pouvoir le temps d'un congé. Aucune excuse, car ce pays n'est la possession de personne. Aujourd'hui vous êtes le seul et unique président. Le seul qui doit conduire la destinée de ce pays. Soyez s'en convaincu.

Je vous parle du frère Aziz parce que vous nous pourrissez la vie avec des questions aux relents politiques et de diversions. Prenez note que tous ceux qui vous soutiennent ou vous poussent à une confrontation étaient ses plus fidèles serviteurs et ses minables larbins.

Vos querelles ne doivent nullement empoisonner l'évolution et le développement de notre pays. Je ne vous demande nullement de l'épargner. Si vraiment il est coupable qu'il soit sanctionné à la mesure et avec la lourdeur de la loi.

Soyez conséquent et faite toute la lumière sur la gestion de notre pays et que tous les coupables payent. N'épargne personne. La rigueur et la vérité doivent être les paradigmes du moment. Mais de grâce faites-le sans tintamarre.

Cher président, dans notre marche commune pour l'être et la survie rien n'a vraiment changé. Notre école est malade, le peuple souffre de la pauvreté, du manque de soin, du soif, de l'insécurité etc. Dans tous les domaines nous sommes à la traine et peinons à être compétitif.

Nous devons avoir le courage de travailler pour léguer une nation a nos enfants. Une nation avec tout ce que cela implique. N'ayons pas peur de sortir de ce cercle vicieux racial, ethnicisme et esclavagiste. Qu'on arrête ces nominations unicolores. Les noirs aussi veulent et ont la compétence de servir leur pays.

L'envie de domination et cette discrimination ne servent nullement les lendemains de notre état. C'est pourquoi je m'invite et vous invite à revoir les critères de notre marche commune pour l'émergence d'un Mauritanien compétent et fier de servir son peuple. La marche ne sera pas faciles entre les extrémistes, les nationalistes et les démons. Toutefois, Dieu peut faire et défaire avec la conviction des hommes.

Bien des choses à vous et hautement

Cisse Housseynou Birama

L'avocat du peuple



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