Le Ministre des Finances, Mohamed Lemine Ould Dhehby, a affirmé jeudi soir que l’affaire des 950.000 euros disparus des réserves de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) était « prise au sérieux ».

A en croire M. Ould Dhehby qui s’exprimait lors de la traditionnelle conférence de presse du Conseil des Ministres, les choses avanceraient, affirmant sans plus de détails que des procédures sont en cours aussi bien en interne qu’en externe, afin de situer les responsabilités et de sanctionner les responsables.

Même si cette rocambolesque affaire de la BCM a été portée devant la justice et que des personnes soupçonnées aient été interpellées, il n’en demeure pas moins que pour de nombreux observateurs, elle témoigne de l’incapacité de l’Etat mauritanien à lutter efficacement contre les détournements.

« Les réserves de change de la Mauritanie ne sont pas très importantes. Donc, ce détournement grève sensiblement la capacité de l’Etat à honorer ses engagements. Ce scandale qui éclabousse la Banque Centrale de Mauritanie est un scandale de plus. Cela montre aux yeux du monde entier que la Mauritanie devrait prendre des mesures rigoureuses contre la corruption qui gangrène toute son administration», explique à Africa24 le politologue et économiste mauritanien Hamidine Kane.

Au lendemain de l’éclatement de cette affaire, la BCM a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cette affaire et l’application des mesures judiciaires qui s’imposent.

La Banque Centrale de Mauritanie (BCM) a aussi promis d’agir rapidement et fermement et dans la transparence requise pour identifier les personnes éventuellement incriminées dans ce détournement et l’application ferme des sanctions administratives prévues contre tous ceux dont la culpabilité, la complicité ou la négligence sera attestée.

Par Babacar Baye NDIAYE, pour Cridem