Nord Info - Les pêcheurs artisanaux ont commencé tôt ce mercredi 15 juillet à se préparer pour une nouvelle rentrée en mer. Le fait est remarquable depuis plusieurs années. Les artisanaux devancent de 15 jours les pêcheurs industriels afin de profiter de manière exclusive de la pêche céphalopodière, à valeur ajoutée importante.

D’ailleurs, chaque année la FNP section artisanale fête cet anniversaire en ce mois-ci pour remercier les pouvoirs publics de leur avoir donné ce privilège national de la pêche du poulpe. Aujourd’hui, jusqu’à preuve du contraire, elle est interdite aux étrangers. Bref.

Donc, des centaines de pêcheurs artisanaux voire s’apprêtent à remettre leurs petites pirogues en mer afin de profiter de cette manne au moment où l’arrêt biologique décidé par l’IMROP touche à sa fin et ne reste de son temps que quelques petites heures.

Ce matin à partir de minuit, les premiers piroguiers vont sortir après les dernières retouches. Il faut noter quelques embûches : des milliers de pêcheurs confinés chez eux à cause du coronavirus Covid19 se sont vu libérés après les dernières mesures décidées par l’Etat qui veut que les populations vivent avec la pandémie et donc l’ouverture des frontières entre les régions.

Ceux se trouvent encore bloqués à Nouakchott en raison du manque de transport et sa cherté. Avec cette ouverture concomitante à cette pandémie ravageuse, les marins espèrent que les pouvoirs publics vont leur venir en aide pour promouvoir le secteur qui insère des milliers de mauritaniens et le préserver contre la surenchère et la vente au rabais de leurs produits à des commerçants véreux qui ne cherchent que leurs intérêts.

Selon certains acteurs du secteur, le prix du litre d’essence à la pompe subventionnée a grimpé de 11,7 MRU à 17,2 MRU et la charge de glace de 1200 à 2000 MRU.

Même l’accostage à quai est payant et la direction de l’EPBR ou port artisanal leur a donné un répit mais juste pour bien sauter après dit cet acteur. Ces faits dit cet acteur ne présagent pas de lendemains meilleurs et le pauvre pêcheur n’a que ses yeux pour pleurer malgré les efforts consentis.