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24-08-2020

07:54

Mauritanie : Le Parquet général rappelle l’Indépendence de la justice à la défense de l’ex-président

Al-akhbar - Le Parquet général de Mauritanie a rappelé samedi l’indépendance de la justice du pays dans un communiqué de presse en réponse, selon AMI, l'agence de presse officielle, « aux déclarations d’avocats français mettant en cause l’indépendance et le professionnalisme de la justice mauritanienne ».

« Des déclarations données par deux avocats étrangers, mandatés pour défendre l’un des prévenus (L’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz) dans des affaires de corruption, en cours d’examen par un tribunal de première instance, comportent des erreurs et des transgressions», a indiqué le Parquet général.

Vendredi, Me David Rajou, un des deux avocats français du Collectif de défense de Mohamed Ould Abdel Aziz, avait dit, lors d'une conférence de presse à Nouakchott: « J’emploie les termes avec modération, nous sommes en face d’une farce judiciaire (…). Il n’y a aucune raison, aujourd'hui, que le président Aziz soit retenu, sinon des moyens de pression qui sont inacceptables ».

Pour le Parquet général de Mauritanie, « les droits de la défense sont protégés ; ils ne peuvent, cependant être exploités aux fins de porter préjudice à la justice, à son personnel ou à la primauté de la loi mauritanienne. Tout manquement dans ce sens constitue une infraction criminelle, et expose son auteur à la rigueur de la loi ».

Le Parquet général de Mauritanie affirme également que « la défense d'immunité et les autres moyens de défense s’effectuent à des étapes précises de la procédure judiciaire, et devant des tribunaux compétents. Seule la justice est garante des droits et des libertés des individus. Elle ne s’attend pas, à cet effet, à des directives de la part de qui que ce soit ».

Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a dirigé la Mauritanie depuis plus de 10 ans, a été arrêté, lundi dernier, par la Police des crimes économiques après être cité dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire qui révèle « des dysfonctionnements dans l’appareil de l’Etat et dans la gestion des sociétés à capitaux publics ».





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