Cridem

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13-09-2020

14:33

L'énigme de l'axe Aziz

Le Calame - Jeudi passé vers vingt heures, des vendeurs de lait sur l'avenue de la Résistance, communément appelée « axe Aziz », découvrent une jeune fille inconsciente, la bouche pleine de sable. Évacuée d'urgence à l'hôpital Cheikh Zayed, elle succombe à ses blessures une heure plus tard. L’autopsie révèle qu’on lui a fracassé le cou avant de la violer, lui remplissant la bouche de sable en guise de bâillon.

Accompagné des autorités, le substitut du procureur de la République de la wilaya-Nord de Nouakchott vient faire le constat. On passe deux heures de temps à attendre l'identification du cadavre.

Finalement une femme vient aux nouvelles et s'écroule en larmes. « C'est ma fille Meïnna. Elle nous a quitté à Arafat vers 16 h pour se promener avec son amie qui lui avait proposé d’aller en promenade du côté de l'axe Aziz respirer un peu d'air frais. La police s’empresse alors d’interroger la compagne de la défunte. « Nous sommes allés là-bas en compagnie de trois jeunes hommes que nous connaissons parfaitement.

Meïnna et l'un des garçons se sont un peu isolés. Nous les avons perdus de vue. » La police arrête les trois jeunes. Celui qui était avec la défunte déclare qu’ils ont été pris à partie par des bandits et qu’il est parvenu à s’enfuir, abandonnant celle-ci aux mains des malfaiteurs.

Les enquêteurs tournent en rond. Ils n'ont pas encore pu recueillir le moindre indice qui permettrait d’appréhender les auteurs de cet horrible crime.

Cependant, les parents et proches de la victime continuent de se rassembler devant les locaux du commissariat Toujounine 2. Ils accusent haut et fort le groupe de jeunes d'avoir assassiné leur fille et son amie de connivence avec eux. « Pourquoi la police ne les considère pas en suspects ? », clament les gens. « Les trois compères sont gardés à vue dans une même pièce et disposent à leur guise de leurs téléphones », rugit le père de Meïnna qui a lancé à travers la presse un appel au président de la République pour que justice soit rendue :« Ceux qui ont violé et tué ma fille doivent durement être châtiés ».

Une source digne de fois nous a informés que la DGSN est sur le point de nommer une commission d'enquête en charge d'élucider ce meurtre. Selon la même source, ladite commission sera épaulée par la célèbre Brigade des recherches du banditisme (BRB) et son fameux brigadier-chef Didi ould Moubarak, responsable de la PJ de Tevragh Zeïna 1.

Rappelons que l'énigme du tout récent meurtre au quartier Tarhil fut élucidée en quatre jours. Ses auteurs et leurs deux complices étrangers ont été déférés et écroués à la prison civile de Dar Naïm.

Mosy



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