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20-10-2020

16:00

Mauritanie : des candidats pour des maisons d’arrêt et de correctionnel de Nouakchott pointés par les observateurs

Kassataya - Le feuilleton politico-juridique né du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le régime de Ould Aziz est encore loin de livrer son dernier épisode.

Les premières investigations de la police des crimes économiques et financiers attestent des faits graves de gabegie et corruption de l’ex-président, de ses anciens premiers ministres et ministres et de directeurs d’établissements publics et parapublics pouvant conduire à des poursuites judiciaires.

Pour les avocats de l’Etat qui attendent le procès-verbal de la police des crimes économiques et économiques il n’y a plus de doute que l’ex-président Ould Aziz a comblé sa politique depuis 2009 par des forces extraconstitutionnelles qui ont agi dans la proximité immédiate de la présidence.

Des forces du clientélisme par le clan familial et des directeurs des établissements public et parapublics, des forces économiques par les hommes d’affaires et de l’argent douteux relevé dans certains comptes de banques de Ould Aziz à Nouakchott. Les comptes à l’étranger étant plus difficiles à geler.

Toutes les violations des marchés publics de gré à gré ont été confirmées par ses deux anciens premiers ministres et ministres lors des premières auditions de la commission d’enquête parlementaire et la confrontation avec l’ex-président devant la police des crimes économiques et financiers.

Le président des « pauvres » en 2009 est devenu le président homme d’affaires le plus riche du pays avec une fortune estimée au moins à 50 milliards nouvelle monnaie dont une partie en devise révélée par ses proches hommes d’affaires qui détiennent ces avoirs.

Cette richesse cumulée en 10 ans de pouvoir proviendrait des sociétés anonymes ou des prête noms qui auraient servi d’écran de fumée ou des activités économiques de sous-traitance à son profit ou le clan familial.

Le principal accusé a choisi le silence pour faciliter la tâche de la défense qui devra apporter des réponses aux différentes accusations qui pourraient figurer en bonne place dans le procès-verbal attendu par le parquet général.

Au regard des aveux des proches de Ould Aziz et des biens saisis et comptes bancaires bloqués en Mauritanie l’existence de la caverne d’Ali Baba n’est plus à démontrer.

Tous les voleurs plus de 40 impliqués dans le rapport pourraient séjourner dans les maisons d’arrêt de la capitale et à l’intérieur du pays. Dar Naim et la prison centrale de la capitale étant déjà surpeuplées. Et d’autres devant un tribunal correctionnel. Un classement du dossier sans suite serait un scandale de la république, un déni de justice.

Cherif Kane



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