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22-10-2020

20:30

Une prison incendiée à Lagos, toujours sous couvre-feu : Pompeo condamne "le recours excessif à la force"

France24 - Au lendemain de la répression meurtrière de manifestations pacifiques, des coups de feu ont été entendus, jeudi, à proximité de la prison centrale de Lagos, d'où s'échappait une épaisse fumée noire.

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a par ailleurs condamné "le recours excessif à la force" par les militaires nigérians.

Plusieurs coups de feu ont été entendus et une épaisse fumée noire s'échappait du toit de la prison centrale de Lagos, jeudi 22 octobre, a constaté une journaliste de l'AFP au lendemain d'une nouvelle journée de violences dans la mégalopole nigériane.

"Ils sont en train d'attaquer la prison", ont déclaré à l'AFP des policiers stationnés à proximité de la prison. La tentaculaire Lagos était toujours sous couvre-feu jeudi, ses rues désertées et ses boutiques fermées. En milieu d'après-midi, "la situation s'était calmée et semblait sous contrôle", selon un témoin habitant à côté de la prison.

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo a, par ailleurs, condamné "le recours excessif à la force" par les militaires au Nigeria après la répression sanglante de manifestations pacifiques ayant fait au moins 12 morts à Lagos.

"Les États Unis condamnent fermement le recours excessif à la force par les militaires qui ont tiré sur des manifestants pacifiques à Lagos, causant des morts et des blessés", a-t-il affirmé, appelant à une enquête immédiate sur ces faits. "Les personnes impliquées doivent être tenues responsables selon les lois nigérianes", a précisé Mike Pompeo.

"Nous appelons les forces de l'ordre à faire preuve d'un maximum de retenue et à respecter les libertés fondamentales, et les manifestants à rester pacifiques".

Au moins 38 morts, la police et l'armée nient toute responsabilité

Au moins 38 personnes ont été tuées à travers le pays, dont 12 manifestants à Lagos, où l'armée et la police ont tiré à balles réelles sur deux rassemblements, selon Amnesty International.

Depuis près de deux semaines, le Nigeria, première puissance économique de l'Afrique, et pays le plus peuplé du continent, est secoué par une contestation inédite, née sur les réseaux sociaux.

Des milliers de jeunes manifestent notamment contre les violences policières et le pouvoir en place, accusé de mauvaise gouvernance. La police et l'armée, mises en cause dans ces tueries, nient de leur côté toute responsabilité.

Avec AFP





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