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09-04-2024

05:24

Guerre à Gaza : Macron, al-Sissi et le roi Abdallah appellent à un «cessez-le-feu permanent» et à «la fin des activités de colonisation»

Libération - Le chef d’Etat français et ses homologues égyptien et jordanien soulignent «la nécessité urgente d’instaurer à Gaza un cessez-le-feu permanent» dans une tribune publiée ce lundi 8 avril dans «le Monde». Ils condamnent «toutes les violations du droit international humanitaire, notamment tous les actes de violence et de terrorisme et les attaques indiscriminées contre les civils».

«La guerre à Gaza et les souffrances humaines catastrophiques qu’elle entraîne doivent cesser immédiatement.» Dans une tribune publiée ce lundi 8 avril dans le Monde, Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah de Jordanie réclament la «solution des deux Etats», alors que le Hamas est en guerre depuis le 7 octobre 2023 contre Israël et que des milliers de civils sont morts, dont une écrasante majorité à Gaza.

«C’est la seule option crédible pour garantir paix et sécurité pour tous et faire en sorte que ni les Israéliens ni les Palestiniens n’aient à revivre les horreurs qui les ont frappés depuis les attentats du 7 octobre 2023», est-il écrit.

La tribune dénonce le «nombre intolérable de victimes», face auquel les trois chefs d’Etat demandent «une mise en œuvre immédiate et inconditionnelle de la résolution 2 728 du Conseil de sécurité des Nations unies», soit l’appel au cessez-le-feu «permanent». Macron, al-Sissi et le roi Abdallah de Jordanie mettent également «en garde contre les conséquences dangereuses d’une offensive israélienne à Rafah», ville du sud de la bande où 1,5 million de Palestiniens se sont réfugiés.

«Une telle offensive ne fera qu’accroître les pertes humaines et les souffrances, aggraver le risque et les conséquences d’un déplacement forcé massif de la population de Gaza et entraîner une menace d’escalade dans la région.»

«Egal respect pour les vies»

Dans le texte, les trois dirigeants soulignent leur «égal respect de toutes les vies» et condamnent «toutes les violations du droit international humanitaire, notamment tous les actes de violence et de terrorisme et les attaques indiscriminées contre les civils». S’agissant de la famine à Gaza, les trois chefs d’Etats constatent que ce n’est plus seulement «un risque ; celle-ci s’installe déjà. Une augmentation massive de la fourniture et de la distribution de l’aide humanitaire est nécessaire de toute urgence».

Pour cela, Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah de Jordanie demandent que les institutions des Nations Unies, notamment l’UNRWA, bénéficient «d’un accès total et sûr, y compris à la partie nord de la bande de Gaza».

«Nous condamnons les attaques ayant conduit à la mort de travailleurs humanitaires, et tout récemment l’attaque contre un convoi d’aide de l’ONG World Central Kitchen.» Le texte précise qu’«Israël a l’obligation de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à la population palestinienne, mais il ne s’est pas acquitté de cette responsabilité».

Et les trois dirigeants de relayer «la demande du Conseil de sécurité que toutes les entraves à la fourniture d’une aide humanitaire soient levées et qu’Israël facilite l’utilisation de tous les points de passage pour acheminer cette aide humanitaire», y compris dans «le nord de la bande de Gaza et par un couloir terrestre direct avec la Jordanie, ainsi que par la mer».

«Fin des activités de colonisation et de confiscation des terres»

Les trois chefs d’Etat poursuivent enfin en appelant les dirigeants israéliens à œuvrer au-delà de la cessation du conflit pour «faire renaître un espoir de paix et de sécurité pour tous dans la région, en premier lieu pour les peuples palestinien et israélien». Un espoir qui passe par une nouvelle demande : «Qu’il soit mis fin à toutes les mesures unilatérales, notamment les activités de colonisation et la confiscation de terres. Nous exhortons également Israël à empêcher la violence des colons.»

Enfin, la tribune souligne que «l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain sur la base de la solution des deux Etats, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité, est la seule manière de réaliser une paix durable».

par LIBERATION





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