La Dépêche - Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie signait sa capitulation. C’est la fin de la seconde guerre mondiale en Europe où des milliers de juifs avaient été massacrés. Au sortir de la guerre, les sionistes parmi ces derniers fondent, en 1948, l’Etat d’Israël sur une partie de la Palestine.

Avec le soutien de quelques gouvernements occidentaux amnésiques, ils rééditent aujourd’hui à Gaza la Shoah, vécue par l’humanité sous Hitler. De Washington, à Moscou, en pensant par Londres et Paris, le monde commémore toujours la défaite nazie symbolisée la capitulation allemande.

C’était le 8 mai 1945. Une date qui marque la fin de la guerre en Europe et la promesse de l’érection d’un monde nouveau fondé sur la Paix et la Solidarité avec la mise en place, cinq mois, plus tard, en octobre 1945 de l’Organisation des Nations Unies. Mais très vite on se doute que c’est le désordre international entre les nouveaux blocs est-ouest. Le non alignement ne sera qu’une apparence.

L’histoire nous apprend que ce fut une ère douloureuse. Une période noire où les juifs persécutés et massacrés ont connu les chambres à gaz, les fours crématoires, les camps de concentration. Des souvenirs qui restent vivaces pour des millions de personnes inhumainement traitées par la folie de leurs semblables. Ni Aushwitz, ni Nuremberg ne donneront la mesure de la tragédie humaine du début du 20ème siècle.

Mais l’on semble avoir vite oublié après la victoire des « Alliés » que l’histoire bégaye toujours même si parfois c’est dans le sens inverse. C’est à se demander même, avec les massacres vécus aujourd’hui contre les populations de Gaza, si la communauté internationale se rappelle toujours cette sanglante page de notre histoire commune où le monde entier s’était associé pour vaincre le nazisme rampant.

Curieuse ironie du sort. L’Etat sioniste israélien a, depuis 1948, repris à son compte le mode opératoire nazi persécutant et exterminant les populations et occupant de plus en plus de terres palestiniennes. L’Holocauste prend ici la forme d’un nettoyage ethnique sans précédent. La césarienne réussit à merveille. Malgré la tentative d’Oslo et l’assassinat du premier ministre israélien Y. Rabin, par l’extrême droite dans son pays, Israél a continué son lot d’assassinat, de blocus et de frustration à l’origine du 7 Octobre 2023. La Palestine où ce qui en restait n’était plus en fait qu’une énorme prison où le colon se comportait comme il l’entendait.

Les souvenirs étaient donc là douloureux jusqu’au 8 octobre 2023. Une mémoire sélective a repris le relais car comme entre 39-45, avec Hitler, un autre monstre, Benyamin Netanyahou, profite de son pouvoir et de la complicité de gouvernements occidentaux pour inaugurer, en réaction aux attaques du 7 octobre, et sur les cendres des crimes nazis encore fumant, un autre génocide contre les populations civiles de Gaza.

Dans la communauté internationale où les NU sont tous les jours humiliées par le Gouvernement Netanyahou. Les plus téméraires condamnaient du bout des lèvres la disproportion et l’asymétrie de la réaction.

D’autres plus sadiques et plus hypocrites comme les gouvernements Us, français, allemand et anglais, parlent de paix pendant qu’ils livrent au gouvernement extrémiste israélien de Netanyahou, objet d’un mandat d’arrêt international de la CIJ, tous les moyens technologiques et projectiles pour massacrer les enfants palestiniens et pour chasser les populations autochtones dans un exode sans fin.

Avec leur soutien, le nettoyage ethnique est toujours en cours. On assiste depuis un an et 8 mois aujourd’hui dans un bain de sang où personne n’est épargné à une violence aveugle d’un chef de gouvernement israélien capable de sacrifier tous les palestiniens et même les israéliens pour se maintenir au pouvoir et ainsi ajourner sa reddition politique inexorable.

Pendant ce temps, ceux qui portent en étendard les slogans de liberté, de droits de l’homme et de Justice savent qu’ils ne bernent plus personne. Ils ont donc leur histoire et le reste du monde, la sienne.

JD