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23-06-2025

13:16

Les mercenaires de Wagner au cœur d'un nouveau rapport accablant transmis au procureur de la CPI

RFI-Afrique -- Des journalistes de l'agence Associated Press ont pu consulter le document qui accuse des mercenaires présumés du groupe paramilitaire russe d'avoir partagé sur le réseau Telegram des vidéos d'exactions contre des civils dans différents pays du Sahel.

Rédigé par des experts de l'université américaine de Berkeley, le rapport estime que le partage de ces films, dont le contenu est susceptible de porter atteinte aux droits humains, relève d'une « utilisation des réseaux sociaux comme d'une arme ».

Le rapport est arrivé l'année dernière sur le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI). Selon nos confrères de l'agence Associated Press (AP), qui ont pu le consulter, ce document recense de nombreuses vidéos de crimes de guerre compilées par des experts de l'université américaine de Berkeley à partir de boucles Telegram anonymes. Celles-ci seraient tenues, selon des analystes de données en open source cités par AP, par d'anciens et actuels mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner.

Ces derniers sont accusés d'avoir partagé sur le réseau des images dégradantes – allant parfois jusqu'au cannibalisme – filmées dans différents pays du Sahel et dont le contenu est susceptible de porter atteinte aux droits humains. Dans une vidéo tournée au Burkina Faso, par exemple, on peut voir des hommes en tenue militaire en train de commettre des exactions contre des civils.

Une pratique dont les mercenaires de Wagner n'ont pas l'exclusivité

Le partage de ces films relève d'une « utilisation des réseaux sociaux comme d'une arme », affirment les experts de Berkeley dans leur rapport, raison pour laquelle ils demandent au procureur de la CPI de se pencher sur le dossier et d'enquêter sur ces crimes « commis via internet, qui sont liés aux crimes physiques, et ajoutent une nouvelle dimension de préjudice à un groupe élargi de victimes ».

Reste que les mercenaires du groupe Wagner n'ont pas l'exclusivité de ces faits gravissimes : d'autres acteurs éloignés des cercles de la société militaire privée n'hésitent pas, eux non plus, régulièrement, à partager des contenus dégradants de ce type sur d'autres plates-formes, tel le réseau X, par exemple.



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