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08-07-2025

00:36

L’Assemblée nationale adopte des projets de loi pour le financement des infrastructures électriques et l’autonomisation des femmes

AMI - L’Assemblée nationale a approuvé, lors d’une séance publique tenue ce lundi, présidée par M. Ahmedou Mohamed Mahfoudh Mbala, vice-président de l’Assemblée, trois projets de loi pour le financement des infrastructures électriques et l’autonomisation des femmes.

Le premier projet de loi permet la ratification de l’accord de financement signé le 12 mai 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et l’Association internationale de développement, et alloué au financement du projet d’autonomisation des femmes et du dividende démographique en Afrique subsaharienne “+”.

Le deuxième projet de loi autorise la ratification de l’accord de prêt signé le 28 mars 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et l’Association internationale de développement, et alloué à la contribution au financement du projet de transport d’électricité en Mauritanie (première phase) du programme du marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest, dans le cadre d’une approche programmatique multi-étapes.

Quant au troisième projet de loi, il permet la ratification de l’accord de prêt signé le 25 mars 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et l’Agence française de développement, et alloué à la contribution au financement du projet de haute tension dans le sud mauritanien et de la centrale solaire de Kiffa.

Concernant le premier projet de loi, le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, a expliqué que le programme de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, accorde une grande importance à l’autonomisation des femmes, en améliorant leurs opportunités d’accès à des services de santé et d’éducation de qualité et à faible coût, ainsi qu’en renforçant le succès économique grâce à une formation intégrée aux compétences techniques et de vie pour soutenir l’emploi.

Il a souligné que, dans ce contexte, il a été recommandé de poursuivre et d’étendre les activités du projet d’autonomisation des femmes et du dividende démographique en Afrique subsaharienne, notant que le projet a obtenu de bons succès dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la lutte contre le décrochage scolaire chez les filles, et de leur autonomisation aux niveaux national et régional.

Le Ministre a affirmé que le projet de loi vise à accroître l’accès des filles et des femmes à l’éducation, aux opportunités économiques et aux services de santé, en plus de renforcer la capacité institutionnelle régionale en matière de genre, expliquant que le projet de loi comprend plusieurs composantes, notamment la conception et la mise en œuvre d’interventions transformatrices liées au genre, qui renforcent l’autonomisation sociale et économique des filles et des femmes; l’amélioration de la disponibilité des services de santé reproductive, maternelle, infantile et adolescente et de nutrition, ainsi que l’augmentation du nombre de travailleurs de la santé qualifiés au niveau communautaire; et le renforcement de la participation et des capacités régionales et nationales en matière d’élaboration de politiques d’égalité des sexes et de gestion de projets.

Concernant le deuxième projet de loi, le Ministre de l’Économie et des Finances a expliqué que le secteur de l’électricité en Mauritanie fait face à de nombreux défis, tels que le faible taux d’accès à l’électricité et l’incapacité de l’offre à suivre la demande, ainsi que la domination de l’électricité basée sur les combustibles fossiles dans le mix énergétique du pays, malgré l’amélioration évidente enregistrée, soulignant que Son Excellence le Président de la République a adopté un plan de production ambitieux et que de nombreuses réformes institutionnelles ont été entreprises.

Il a expliqué que notre pays, grâce à sa position stratégique, et depuis la découverte de ses réserves de gaz et de son potentiel en production d’énergie renouvelable, ne vise plus seulement à atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2030, mais cherche à devenir un leader régional dans le domaine de l’énergie, et dans la production d’hydrogène vert et son approvisionnement aux pays de la région.

Il a expliqué que le financement actuel est alloué à l’interconnexion régionale et à l’extension de l’accès par la création d’un corridor de transport d’électricité et des infrastructures associées, et l’importation des équipements nécessaires à sa réalisation.

Il est également alloué à l’accès à l’énergie le long de la ligne de transport d’électricité construite, y compris les lignes moyenne et basse tension, les sous-stations électriques, les équipements de connexion, les compteurs intelligents prépayés, et autres.

Quant au troisième projet de loi, le Ministre de l’Économie et des Finances a expliqué que ce financement s’inscrit dans le cadre du projet de haute tension reliant Nouakchott à Néma, en partenariat avec la Banque africaine de développement.

Il a expliqué que ce projet permettra la création de trois infrastructures électriques prioritaires dans le cadre de la haute tension mentionnée, à savoir: la sous-station orientale à Nouakchott, 125 km de ligne haute tension entre Ghaïra et Kiffa; et une centrale solaire à Kiffa d’une capacité de 50 mégawatts.

Il a ajouté que ce projet contribuera à améliorer l’accès à une électricité propre, durable, fiable et abordable pour 80 000 ménages en Mauritanie, et permettra également de connecter électriquement la Mauritanie à son environnement régional. Le ministre a souligné que la ligne haute tension Nouakchott – Néma fait partie d’un programme ambitieux visant à connecter le réseau électrique mauritanien au système d’échange d’énergie électrique d’Afrique de l’Ouest, ce qui permettra des opportunités d’achat et de vente d’électricité avec les pays de l’ouest du continent.

De leur côté, les députés ont salué les projets de loi mentionnés, soulignant que les financements extérieurs devraient être alloués aux projets de développement stratégiques plutôt qu’aux projets sociaux, pour lesquels il est préférable d’allouer des financements propres provenant du budget de l’État, car ce qui est dépensé aujourd’hui pour le service de la dette est plus que ce qui est dépensé pour la santé et l’éducation.

Ils ont insisté sur la nécessité de veiller à ce que les projets soient soumis à un contrôle de gestion, soulignant l’importance de réaliser des études d’évaluation de l’impact des prêts sur le renforcement des ressources énergétiques, afin d’accroître l’efficacité, la performance et la rapidité dans la réalisation des projets énergétiques financés par des fonds extérieurs.

Ils ont estimé que les financements sont généralement accordés selon un calendrier précis, et tout retard dans l’exécution des projets est une perte pour le pays, de même que la demande d’énergie augmente plus rapidement que l’offre, ce qui pose des défis qui nécessitent une réponse du gouvernement.





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