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12-07-2025

22:45

Commerce, accueil de criminels : ce qu'il faut retenir du sommet des présidents africains à Washington

RFI AFRIQUE - Le sommet entre cinq chefs d'États africains et le gouvernement Trump s'est terminé ce vendredi 11 juillet à Washington, après trois jours de discussions. À l'arrivée, pas d'accord majeur conclu, mais des échanges qui ont jeté les bases de nouveaux partenariats économiques, ainsi qu'une demande un peu particulière des États-Unis.

Pendant près de trois jours dans la capitaine américaine, l'accent aura été mis sur le commerce. Lors d'entretiens bilatéraux au département d'État, les cinq dirigeants africains conviés – le Gabonais Brice Oligui Nguema, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, le Libérien Joseph Boakai et le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye – auront pu discuter des futurs partenariats, rapporte notre envoyé spécial à Washington, Pierre Olivier.

Chacun a pu vanter les atouts de son pays pour les investisseurs américains : la stabilité politique pour le Sénégal, les ressources minières pour le Gabon, le Libéria et la Guinée-Bissau, le rôle et la place au sein du Sahel pour la Mauritanie…

Autant d'atouts qui ont manifestement intéressé les États-Unis, qui ont également en tête de renforcer la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans toute l'Afrique de l'Ouest, y compris en mer, pour lutter plus efficacement contre la piraterie dans le golfe de Guinée.

Donald Trump souhaite que ses partenaires africains accueillent des criminels expulsés par son pays

Mais avec Donald Trump, qui a fait fortune dans les affaires, on n'obtient jamais rien sans contrepartie. Le Wall Street Journal a été le premier à révéler qu'avant même le déjeuner du mercredi 9 juillet à la Maison Blanche, l'administration Trump a demandé à ces cinq dirigeants d'accueillir dans leur pays des criminels faisant l'objet d'un ordre d'expulsion des États-Unis, mais que leur État d'origine refuse de reprendre. Le quotidien américain s'appuie sur un document envoyé aux ambassades américaines en Afrique.

Dans une interview accordée à la presse de son pays, jeudi 10 juillet, le président du Liberia Joseph Boakai a confirmé que la question des demandeurs d'asile a été abordée lors du déjeuner de mardi à la Maison Blanche. Il a toutefois démenti toute pression de la part de Donald Trump.

« Ils n'obligent personne, mais ils veulent que nous sachions que c'est une préoccupation pour eux et qu'ils nous demandent comment nous pouvons contribuer ou aider » a-t-il indiqué au média Front Page Africa.

« Nous devons leur montrer que cette relation est une préoccupation commune (...) c'est une question à laquelle nous devons réfléchir », ajoute-t-il, sans préciser l'état d'avancement des discussions entre son pays et les États-Unis sur ce sujet. On ne connaît pas, pour l'instant, la réponse des cinq dirigeants africains.

Par RFI





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