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14-09-2025

19:15

Sommet de Doha: Parer aux ambitions machiavéliques d’Israel

LA DÉPÊCHE - A quelque chose malheur est bon. Le monde arabo-musulman prend au sérieux, depuis les frappes terroristes israéliennes contre le Qatar et les déclarations belliqueuses de B. Netanyahou, les menaces d’expansion de l’entité sioniste.

En effet, la réunion de solidarité avec le Qatar après la lâche agression sioniste et la poursuite du génocide à Gaza montrent, au moins, que les dirigeants du monde arabo-musulman conservent un tant soit que peu d’initiative en dehors du « commitment »américain, pour tenter de protéger leur pays de l’expansionnisme rampant israélien.

C’est donc l’occasion pour les pays arabo-musulmans de peser de tout leur poids démographique, économique et stratégique pour mettre sur une pied une force de frappe contre un ennemi commun décidé à cause de l’impunité de ses responsables poursuivis pour crime de guerre et contre l’humanité à embraser la région.

La situation est, sans doute, inespérée face à un ennemi honni et vomi par la communauté internationale. Seuls les USA lui restent encore inconditionnels. Le sommet offre aussi un éventail de manœuvres pour les pays dans un monde bipolarisé entre l’Occident et le nouveau bloc de l’Est pour tenter de tirer leur épingle du jeu sécuritaire mondial.

Initialement, le sommet des dirigeants arabes et musulmans est destiné à dénoncer l’attaque terroriste de l’Etat hébreu contre des responsables du groupe du Hamas à Doha, et pour manifester une solidarité agissante avec le Qatar.

La veille du sommet, une réunion des ministres des affaires étrangères penchera sur un projet de résolution commune contre l’attaque terroriste d’Israel contre Doha visant à imploser les négociations sur le génocide à Gaza.

Ce sommet illustre, dans sa spontanéité, le rôle prépondérant du Qatar sur la scène mondiale et une large solidarité arabe et islamique envers l’État du Qatar face à l’agression lâche d’Israël et le rejet catégorique du terrorisme d’État israélien.

Dans son attaque terroriste Israël dont les négociateurs ont toujours séjourné en sécurité dans ce pays a tenté, à l’issue d’un round de discussion mardi d’éliminer les négociateurs du Hamas présent au Qatar. L’attaque perçue comme une tentative dilatoire de remettre en cause le cessez-le-feu et la libération des otages israéliens avait été menée dans un quartier résidentiel de Doha.

À cours d’arguments et face à l’échec de son opération que ses services de renseignements lui avaient déconseillé, B Netanyahou s’enfonce chaque jour dans l’extrémisme et devient manipulable à volonté par les extrémistes juifs violents de son cabinet comme B Smotrich et Benghvir, tous deux bannis dans les pays européens. B. Netanyahou se sentira moins à l’étroit sur le banc des accusés de la communauté internationale.

Plus insidieusement, les frappes israéliennes contre le Hamas à Doha sont considérées dans le monde entier, y compris parmi les partenaires traditionnels de l’Etat hébreu, comme une violation sans précédent de la souveraineté d’un État parrain d’une négociation de paix.

Une négociation que le premier ministre israélien ne veut pas voir aboutir et qu’il tente pour la septième fois, en deux ans, d’imploser pour retarder sa responsabilité personnelle dans l’échec des négociations pour la libération des otages. Jusqu’ici il a bénéficié du soutien aveugle des admissions américaines.

De Biden à Trump, le soutien us dans le génocide à Gaza est sans ambages. C’est à se demander même si l’administration Trump n’a pas donné son feu vert dans les frappes scélérates contre son allié qatari. Là où réside sa plus grande base militaire dans la région. Car, en effet, certaines sources israéliennes parlent de la présence de son commandant à TelAviv, une semaine avant les frappes terroristes israéliennes.

Dans un monde où la géopolitique est changeante, l’espoir est de voir initier une force de frappe de dissuasion dans le monde arabo-musulman.

Le sommet en a les moyens humains, financiers et politiques. A moins que n’interfèrent encore les mains occultes pour l’ajourner. Le sentiment parmi les opinions publiques est largement favorable à la mise en place d’une telle force ne serait-ce que pour parer aux velléités expansionnistes de l’extrême droite israélienne.





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