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22-10-2025

13:01

Sahara occidental : Trump s’invite dans la crise Maroc-Algérie

LE JDD - Donald Trump rêve d’un nouveau coup diplomatique : un accord entre Alger et Rabat pour solder le conflit du Sahara occidental. Son équipe promet « un deal d’ici 60 jours », malgré des relations rompues depuis 2021 entre les deux voisins.

Après le Moyen-Orient, Donald Trump se rêve faiseur de « paix » au Maghreb. Dimanche soir, Steve Witkoff, envoyé spécial dans la région, aux côtés du gendre du président et émissaire – non officiel – de la Maison-Blanche, Jared Kushner, a annoncé sur CBS que son équipe travaillait sur « un accord » entre l’Algérie et le Maroc.

Objectif : régler le dossier brûlant du Sahara occidental, territoire contesté au nord-ouest du continent africain, source de vives tensions entre les deux pays depuis 50 ans.

« Un deal aura lieu d’ici 60 jours », selon les Américains, qui se sont gardés d’en préciser les contours. Alors qu’Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en 2021, notamment à cause de la normalisation des relations entre le royaume et Israël dans le cadre des accords d’Abraham, cette tâche s’avère toutefois difficile…

Même si Massad Boulos, conseiller spécial pour l’Afrique de Donald Trump, veut croire que les Algériens sont « prêts à reconstruire des ponts de confiance avec le peuple marocain, le roi, le gouvernement et l’État marocains ». Et d’insister, la semaine dernière : « Au fond, les deux pays sont des nations sœurs et voisines, unies par une histoire commune, de nombreuses valeurs et des intérêts partagés ».

Une rencontre fin octobre aux Nations unies

Fin octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira pour voter sur le renouvellement du mandat de la mission onusienne Minurso, créée en 1991 pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. Le plan de règlement, tel qu’approuvé à l’époque, avait prévu une période transitoire pour la préparation d’un vote à l’occasion duquel le peuple du Sahara occidental choisirait entre l’indépendance et l’intégration au Maroc. Sans grand résultat à ce jour.

En 2020, les États-Unis sous la présidence de Donald Trump ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, suivis par l’Espagne, l’Allemagne et Israël. Les médias marocains ont fait circuler ce qui semble être le texte que proposera l’administration du milliardaire et qui soutient le plan d’autonomie de Rabat, décrit comme « sérieux, crédible et réaliste », observe le Point. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Alger n’a pas encore réagi.

Audrey Senecal





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