SHEMS MAARIF - Le vice-président du parti Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), El Hassan Ould Mohamed, a affirmé que les révélations du dernier rapport de la Cour des comptes ne représentent qu’« une infime partie » de la corruption qui mine le pays.

Dans une déclaration accordée à l’Agence Al-Akhbar indépendante, Ould Mohamed a estimé que le peuple mauritanien sait parfaitement qui a détourné les fonds publics et où se trouvent ces avoirs.

Le dirigeant de Tawassoul a dénoncé toute forme de sélectivité dans le traitement des dossiers, soulignant que le ciblage de certains noms seulement est inacceptable et que l’opinion publique ne restera pas silencieuse face à ce qu’il a qualifié d’“injustice dans la reddition des comptes”.

Pour lui, la lutte contre la corruption est une responsabilité collective : elle doit impliquer le gouvernement, les instances de contrôle, le Parlement, les médias et la société civile. Il a appelé à une coordination des efforts et à un élargissement du champ des poursuites afin qu’elles concernent aussi les grands responsables de la corruption, et non de simples fonctionnaires subalternes.

Rappelant que la lutte contre la corruption figure parmi les priorités du parti depuis sa création, Ould Mohamed a insisté sur la nécessité pour les autorités de prendre leurs responsabilités légales et morales dans ce dossier.

Tout en saluant les décisions prises à la suite du rapport de la Cour des comptes, il a averti que ces mesures ne doivent pas se limiter à une opération médiatique, mais constituer la première étape d’un processus durable et transparent visant à traduire en justice tous les responsables impliqués, sans exception.

Le vice-président de Tawassoul a enfin accueilli favorablement la transmission de plusieurs dossiers à la justice, tout en soulignant que cela ne doit être qu’un début, appelant à ne pas épargner les grands acteurs de la corruption.