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01-11-2025

10:14

Le ministre des Affaires économiques : « Le PLF 2026 repose sur l’efficacité, la transparence et la redevabilité »

LA DÉPÊCHE - Le ministre des Affaires économiques et du Développement, Dr Abdallah O. Souleymane O. Cheikh SIDIA, a présenté le Projet de Loi de Finances (PLF) pour l’exercice 2026, qualifié de tournant majeur dans la gestion des finances publiques nationales.

Ce budget, le premier conçu intégralement selon l’approche du budget-programme, concrétise la mise en œuvre de la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF) adoptée en 2018.

S’exprimant lors du point de presse hebdomadaire consacré au Conseil des ministres, le ministre a souligné que cette réforme marque une rupture avec l’ancien système de budgétisation par nature économique, jugé peu lisible et centré sur la gestion administrative.

Le nouveau cadre budgétaire privilégie désormais l’efficacité, la transparence et la redevabilité, devenant ainsi les maîtres-mots de l’action publique.

Une nouvelle architecture budgétaire

Le budget 2026 est structuré autour de 108 programmes et 24 dotations, chacun assorti d’objectifs précis et d’indicateurs mesurables.

Ces programmes traduisent les priorités nationales issues du programme du Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, intitulé « Mon ambition pour la Patrie », de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) ainsi que des différentes stratégies sectorielles.

Le ministre a précisé que l’élaboration du PLF 2026 s’est distinguée par un processus d’arbitrage fondé sur la performance, rompant avec la logique d’allocation automatique des crédits des années précédentes.

Désormais, les ressources sont attribuées en fonction des résultats attendus et de leur contribution au développement économique et social.

Des outils de performance et d’évaluation

Pour la première fois, le projet de loi est accompagné de Projets Annuels de Performance (PAP), élaborés par chaque département ministériel.

Ces documents présentent les stratégies sectorielles, les objectifs opérationnels et les indicateurs de performance permettant d’évaluer les résultats a posteriori.

Selon le ministre, cette innovation constitue une avancée majeure en matière de gouvernance budgétaire, instaurant un lien direct entre les moyens engagés et les effets produits.

Le PLF 2026 s’aligne par ailleurs sur le Cadre de Dépenses à Moyen Terme global (CDMT-g) et sur le Document de Programmation Budgétaire à Moyen Terme (DPBMT) 2026-2028, garantissant la cohérence macroéconomique et la soutenabilité des finances publiques.

Des chiffres en hausse et une croissance soutenue

Sur le plan financier, les recettes totales devraient atteindre 128,79 milliards MRU en 2026, contre 116,96 milliards MRU dans la LFR 2025, soit une hausse de 10,1 %.

Les dépenses et prêts nets s’élèveraient à 132,18 milliards MRU, en progression de 10,96 % par rapport à 2025. Ces évolutions traduisent, selon le ministre, une gestion rigoureuse et orientée vers l’investissement.

La croissance économique, quant à elle, est attendue à 4,1 % en 2025 et 5,1 % en 2026, portée par la mise en œuvre de projets structurants et la bonne tenue des secteurs productifs.

Une gouvernance budgétaire modernisée

Le ministre Abdallah O. Souleymane a enfin rappelé que cette réforme place la Mauritanie dans la lignée des pays ayant réussi la transition vers le budget-programme, une approche qui favorise : une meilleure efficience de la dépense publique ;

une transparence accrue dans la présentation des objectifs au Parlement et à l’opinion publique ; un renforcement de la responsabilité des gestionnaires ;

et une crédibilité renforcée de la politique budgétaire vis-à-vis des citoyens et des partenaires techniques et financiers.

« Le PLF 2026 reflète un exercice budgétaire rigoureux et réactif, capable d’anticiper les mutations économiques et de consolider la transparence dans la gestion publique », a-t-il conclu.

(avec note MAED)





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