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COP30 au Brésil : les États-Unis n’enverront pas de représentants de haut niveau
LE PARISIEN - Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les États-Unis se sont de nouveau retirés de Paris sur le climat.
Aucun représentant américain de haut niveau ne sera présent à la COP30 de Belém, indique ce samedi un responsable de la Maison-Blanche.
« Les États-Unis n’envoient pas de représentants de haut niveau à la COP30 », a-t-il déclaré, expliquant que « le président (Donald Trump) dialogue directement avec les dirigeants du monde entier sur les questions d’énergie. »
Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée » et brocardé la science du climat à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU il y a quelques semaines, ne prévoit pas de se rendre au Brésil.
La trentième conférence de l’ONU sur le climat se tiendra du 10 au 21 novembre dans cette ville de l’Amazonie.
Lors de sa prise de fonction en janvier, Donald Trump avait annoncé que les États-Unis se retiraient à nouveau de l’accord de Paris, après les avoir réintégrés sous l’ère Biden. Dès son premier mandat, l’actuel locataire de la Maison Blanche avait quitté le traité, dont le principal objectif est de maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale sous les 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Mais un préavis d’un an avant la sortie effective de l’accord étant prévu, le pays en fait encore partie.
En outre, Washington a récemment sabordé un plan mondial destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre en menaçant de mesures de rétorsion les pays qui y étaient favorables.
Et les défenseurs du climat redoutent que Donald Trump cherche à retirer les Etats-Unis de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ce qui pourrait empêcher les futures administrations de réintégrer l’accord de Paris.
Des élus locaux feront le déplacement
Si l’administration Trump boude l’événement climatique, plus d’une centaine de responsables américains locaux, gouverneurs, maires et autres élus feront, eux, le déplacement. « Nous venons en force », lance Gina McCarthy, conseillère climat de l’ex-président américain Joe Biden et coprésidente de la coalition « America Is All In » (« L’Amérique est pleinement mobilisée »), qui regroupe ces élus engagés pour la cause climatique.
« Les élus locaux ont le pouvoir d’agir de leur propre chef, de mener une action climatique sur le territoire national comme à l’étranger », a-t-elle ajouté.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a insisté pour organiser la 30e conférence annuelle des Nations Unies sur les négociations climatiques (10-21 novembre) en Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, qui détient un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. Il a convoqué en amont à Belem un sommet des dirigeants mondiaux, prévu les 6 et 7 novembre. Moins de soixante ont confirmé leur présence à ce stade.
Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, ou encore le président colombien Gustavo Petro seront présents. La Chine sera représentée par son vice-Premier ministre Ding Xuexiang.
En 2024, quelque 75 dirigeants s’étaient rendus à la COP29 en Azerbaïdjan, un chiffre déjà inférieur à celui de l’édition précédente à Dubaï. Selon le Brésil, 170 délégations sont accréditées pour la conférence climat de l’ONU.
Par Le Parisien avec AFP