LA RELÈVE - Dans une déclaration saluée par de nombreux observateurs, le vice-président du parti mauritanien Al-Sawab, Ahmed Ould Oubeid, a appelé son pays à rompre avec ce qu’il a qualifié de «neutralité positive» à l’égard de la question du Sahara.

Selon lui, cette posture, autrefois prudente, n’a plus lieu d’être depuis l’adoption, le 31 octobre, de la résolution 2797 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui consacre la proposition marocaine d’autonomie comme solution sérieuse, réaliste et crédible au différend régional.

Ould Oubeid estime que cette résolution ouvre la voie à un règlement juste et définitif du conflit, fondé sur la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le discours royal, prononcé après la décision onusienne, a d’ailleurs incarné cette approche responsable et fraternelle, tendant la main à l’Algérie pour un dialogue sincère et constructif.

Une telle attitude, souligne-t-il, illustre la maturité politique et la sagesse stratégique du Maroc, qui cherche la paix sans renoncer à ses principes ni à son intégrité territoriale.

Le dirigeant mauritanien appelle ainsi son gouvernement et l’ensemble des formations politiques de son pays à reconsidérer leur position, estimant que la période actuelle ne supporte plus ni ambiguïté ni immobilisme. Le maintien d’une soi-disant neutralité «positive» équivaut désormais à un refus du progrès, ce n’est plus une posture d’équilibre, mais un choix de recul et d’isolement, contraire aux intérêts nationaux et régionaux de la Mauritanie.

Car, poursuit-il, la résolution 2797 marque un tournant historique dans la lecture internationale du dossier du Sahara. Elle reconnaît la pertinence de l’initiative marocaine de 2007 et ouvre la perspective d’un Maghreb uni, stable et prospère, capable de se positionner sur l’échiquier africain et mondial. Dans ce contexte, s’enfermer dans l’indécision reviendrait à se priver d’un avenir commun que la géographie, l’histoire et les peuples appellent de leurs vœux.

Ahmed Ould Oubeid insiste sur le fait que la fin du conflit libérera d’immenses potentialités: coopération économique renforcée, développement des infrastructures, sécurité partagée et intégration régionale accrue entre la Mauritanie et le Maroc. Déjà, les projets logistiques et routiers reliant les deux pays traduisent ce rapprochement stratégique et redessinent les équilibres de la région.

Il exhorte enfin la classe politique mauritanienne, toutes tendances confondues, à suivre l’exemple de clairvoyance et de courage du parti Al-Sawab, en soutenant ouvertement la solution d’autonomie marocaine.

Car la véritable neutralité, conclut-il, consiste aujourd’hui à accompagner la légalité internationale, non à s’y soustraire. Dans un monde en mutation, rester figé dans un “positivisme neutre” devenu négatif, c’est tourner le dos à l’avenir et à la solidarité maghrébine que les peuples appellent de leurs vœux.