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Sénégal : le premier ministre s’en prend à l’opposition et promet de poursuivre l’ancien président Macky Sall pour détournement et haute trahison
Sahara Médias -- Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko s’en est pris à l’opposition dirigée par les partisans de Macky Sall et a accusé la justice d’être partiale à l’endroit de l’élite, mettant en garde contre ceux qu’il a qualifiés de « traîtres » au sein de son parti « Pastef », estimant que « le peuple est le véritable souverain ».
Ces déclarations ont été faites lors d’un rassemblement populaire organisé par les partisans du Premier ministre dans la capitale sénégalaise, Dakar, au cours duquel il a affirmé que son gouvernement poursuivrait l’ancien président pour détournement de fonds et haute trahison.
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a imputé la responsabilité des dettes cachées découvertes l’année dernière au régime précédent, annonçant son intention de dissoudre son parti, l’Alliance pour la République.
Le gouvernement actuel avait annoncé, dans un rapport de la Cour des comptes, que l’ancien régime fournissait à ses partenaires et bailleurs de fonds étrangers des chiffres financiers qui ne reflétaient pas la situation économique du pays, la dette officielle atteignant 132 % du produit intérieur brut.
Les déclarations d’ Ousmane Sonko sont intervenues quelques jours après que le Fonds monétaire international (FMI) ait annoncé avoir découvert que l’ancien régime, qui a dirigé le pays entre 2019 et 2024, avait dissimulé une dette de 7 milliards de dollars.
Le chef de la mission du FMI, Edward Jamil, a déclaré que la situation du Sénégal, avec une dette cachée d’une telle ampleur, constituait un cas sans précédent en Afrique, soulignant la nécessité de prendre des mesures correctives urgentes dans un souci de transparence.
Dans un discours prononcé devant ses partisans, Sonko a déclaré que l’ancien président et son parti étaient responsables de la situation économique qu’il a qualifiée de catastrophique, appelant à la dissolution du parti qu’il a qualifié de gang de criminels.
Dans ce contexte, le Premier ministre a déclaré que deux ministres de son gouvernement allaient quitter leurs fonctions dans le cadre d’un remaniement ministériel imminent, en raison de leur implication dans des affaires de corruption et d’infractions à la loi, affirmant que tout membre de son parti ayant participé au détournement des fonds publics serait emprisonné.