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L’UFP critique les scènes entourant la visite présidentielle et alerte sur plusieurs dossiers nationaux et internationaux
Shems Maarif -- Le parti Union des Forces de Progrès (UFP) a exprimé samedi son vif mécontentement face aux scènes ayant marqué la récente visite du président Mohamed Cheikh El Ghazouani dans la wilaya du Hodh Ech Chargui.
Dans un communiqué, la formation d’opposition évoque un « spectacle regrettable » qui, selon elle, remet au premier plan des pratiques de corruption, de tribalisme et de gaspillage, imputées à des responsables publics. L’UFP estime que ces comportements « menacent l’unité nationale » et renforcent le clientélisme ainsi que les discriminations ethniques.
Le parti s’est également inquiété de la dégradation continue des conditions de vie, évoquant une « flambée incontrôlée des prix », une baisse du pouvoir d’achat et une dépréciation de la monnaie nationale. Il appelle les autorités à agir rapidement pour atténuer l’impact de cette crise sur les ménages.
L’UFP attire en outre l’attention sur la montée de la délinquance juvénile dans les grandes agglomérations, notamment dans les quartiers populaires de Nouakchott. Selon lui, cette situation s’explique par la pauvreté, le chômage, l’abandon scolaire, l’influence des cultures violentes et la consommation de drogues. Le parti déplore « le silence du gouvernement » face à un phénomène qu’il juge dangereux pour l’avenir des jeunes et la stabilité du pays.
Sur le plan régional, l’UFP se dit préoccupé par l’évolution politique et sécuritaire au Mali. Il invite l’exécutif mauritanien à prendre des mesures de protection en faveur des ressortissants mauritaniens vivant dans ce pays et des populations frontalières, tout en préservant les relations bilatérales.
Le parti condamne par ailleurs « la campagne d’extermination et de nettoyage ethnique » menée, selon lui, par Israël à Gaza et en Cisjordanie, avec le soutien de certaines puissances occidentales. Il exprime son soutien à la résistance palestinienne.
Enfin, l’UFP manifeste sa solidarité avec le peuple soudanais, frappé par une guerre civile ayant provoqué le déplacement de près de 12 millions de personnes. Il appelle l’Union africaine et l’ONU à intervenir rapidement pour mettre fin aux actions des milices « Janjawid », qu’il rend responsables de l’escalade du conflit.