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Délégation de l’Union européenne en Mauritanie : Démenti sur les centres d’accueil temporaire de personnes migrantes
Depuis quelques semaines, de fausses informations circulent à nouveau sur les réseaux sociaux ainsi que dans certains médias espagnols et mauritaniens au sujet des deux centres récemment inaugurés à Nouakchott et Nouadhibou pour l’accueil temporaire des migrants débarqués, financés par l’Union européenne et dont les travaux et l’équipement ont été réalisés par la Fundación para la Internacionalización de las Administraciones Públicas (FIAP) d’Espagne.
Contrairement à ces accusations mensongères et malveillantes, ces centres — inspirés des Centres d’accueil temporaire des étrangers (CATE) des îles Canaries — ne sont pas des prisons, et sont encore moins destinés à loger des enfants.
La fonction de ces centres est d’accueillir, dans des conditions dignes, les migrants débarqués pendant un maximum de 72 heures, le temps nécessaire pour déterminer leur situation individuelle et identifier les personnes vulnérables telles que les victimes de traite ou les personnes malades, ayant droit à une protection internationale. Ces centres n’accueillent pas de mineurs, sauf dans le cas de familles, afin de ne pas séparer leurs membres pour des raisons humanitaires évidentes.
Les nouveaux centres offrent un hébergement décent dans des installations modernes, propres et climatisées, avec des espaces séparés pour hommes et femmes, des salles de douche, un service de restauration ainsi qu’une assistance médicale et psychologique.
L’enregistrement des migrants et la détermination de leur statut seront effectués, sur la base d’une évaluation individuelle, par l’Organisation internationale pour les migrations (IOM), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants.
Le Croissant-Rouge mauritanien assure les services médicaux, le soutien psychosocial, l’aide au rétablissement des liens familiaux et la gestion logistique quotidienne des centres (alimentation, assistance médicale et psychologique, nettoyage), avec l’appui technique et logistique de la Fédération internationale de la Croix-Rouge.
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) disposent d’un accès permanent aux centres dans le cadre de leurs mandats respectifs. La CNDH gère également le mécanisme de plaintes au sein de ces centres.
Conformément aux procédures opérationnelles standard adoptées par le gouvernement mauritanien en mai 2025, une attention particulière est accordée aux personnes vulnérables, notamment les enfants non accompagnés (pris en charge en dehors des centres), les victimes de traite et les personnes pouvant prétendre à une protection internationale.
L’ouverture de ces centres représente une avancée significative dans la sauvegarde des droits humains des personnes migrantes en Mauritanie, ainsi que dans le respect des engagements internationaux pris par le pays en matière de migration, d’asile et de protection.
Ils mettent également fin à l’absence d’infrastructures adéquates pour l’accueil des migrants débarqués — une carence qui avait été relevée par le Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains des migrants lors de sa visite en Mauritanie en septembre 2025.
Ce financement de l’Union européenne s’inscrit dans la politique de coopération au développement, dont les objectifs principaux incluent la promotion des droits humains et la protection des personnes vulnérables.
Il s’inscrit également dans le cadre de la Déclaration conjointe signée le 7 mars 2024 à Nouakchott, qui établit un partenariat structuré en matière de migration entre l’Union européenne et la Mauritanie, avec un engagement clair en faveur de la protection et du respect des droits fondamentaux des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés.
Contacts :
Délégation de l’Union européenne en Mauritanie
delegation-mauritania-press@eeas.europa.eu