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Maouloud face à la presse pour un tour d’horizon de l’actualité
Le Calame -- Le président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), Mohamed Maouloud, a fait face à la presse ce mardi.
Une rencontre au cours de laquelle il a abordé plusieurs sujets d’actualité : la visite du président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, au Hodh Charghi et son discours devant les populations, les négociations en cours pour le règlement définitif du passif humanitaire des années 1989/1991, les incidents entre communautés Peule et Haratine dans la commune de Aéré MBare….
Revenant sur le discours du président de la République au Hodh, à travers lequel il a dénoncé « le tribalisme, la corruption et plaidé pour le dialogue politique », Mohamed Maouloud admet la pertinence des propos, conformes à la vision et aux revendications historiques de l’UFP.
Toutefois, il estime qu’il faut aller au-delà de la profession de foi et des bonnes intentions et «prendre des mesures immédiates pour susciter une adhésion des populations et des forces politiques attachées au progrès ».
Dans cette perspective, le leader de l’UFP fait preuve de prudence, en constatant que la visite du président de la République s’est traduite par la mobilisation de tous les cadres de l’administration à travers INSAF, le parti-état dont les responsables, tous hauts fonctionnaires «jouent désormais, le rôle de chefs de tribus » du fait de leur position d’influence au sein de la haute administration.
Le président de l’UFP a également abordé les négociations entre le pouvoir et les associations de victimes, pour un règlement définitif du passif humanitaire des années 1989/1991 et apporté le soutien du parti à cette orientation, conforme « à son combat historique contre le chauvinisme d’état» et la répression sur une base communautaire, résultat d’une option délibérée du régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, après le complot des officiers négro-mauritaniens d’octobre 1987.
Mohamed Maouloud a enfin déploré les affrontements de la commune de Aéré MBare, entre peuls et haratines, motivés par un litige foncier. Il a rappelé qu’une mission de l’UFP avait été dépêchée sur place, il y a quelques mois et déploré «l’inaction » de l’administration, à l’origine du pourrissement de la situation.