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Mauritanie : la CPI à Nouakchott interroge les observateurs
Kassataya -- La CPI, par sa présence à Nouakchott même par sa mission technique, ravive le débat sur la vérité, la justice et les réparations en particulier des 28 soldats assassinés à la base militaire d’Inal en 1990.
Cette coïncidence avec la commémoration de l’indépendance est perçue par les observateurs comme un rappel implicite des standards internationaux en matière de droits humains et de responsabilité. C’est surtout l’impunité de l’assassinat des 28 soldats négro-africains à la base militaire d’Inal, au Nord du pays, qui est pointée du doigt.
Cette mission de coopération judiciaire est considérée comme un signal politique et moral. Au-delà du protocole, cette visite intervient dans un contexte où le débat sur le passif humanitaire (violences, disparitions forcées, déportations des années 1989–1991) refait surface avec la proposition du gouvernement mauritanien de 26 milliards d’ouguiyas pour indemniser les ayants droits.
La CPI n’intervient pas directement dans le dossier mauritanien, mais sa visite à Nouakchott est interprétée comme une pression symbolique : elle met en lumière les attentes de justice et de réparation, tout en soulignant que les questions non réglées du passé continuent d’affecter la cohésion sociale et la confiance dans l’État.
Cherif Kane