Cridem

Lancer l'impression
28-11-2025

17:30

28 novembre : plusieurs arrestations dont celle de la sociologue Dieynaba N’Diom

LE CALAME - Les forces de l’ordre ont procédé, ce 28 novembre à l’arrestation de plusieurs personnes, notamment des veuves, des orphelins et rescapés militaires des évènements 86-90 et des activistes des droits de l’homme. 

Parmi les personnes arrêtées figure la sociologue Dieynaba N’Diom membre du réseau des féministes de l’Afrique de l’Ouest, venue apporter son soutien aux veuves. Cette jeune femme est très active dans la défense des droits des femmes et intervenait récemment sur RFI, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Selon diverses sources, Dieynaba et plus de 6 autres dont Kaw Lô sont retenus au commissariat 2 de Sebkha, non loin de la Dibiterie N’Diaga. On signale que le président des FPC, Samba Thiam est devant le commissariat pour témoigner sa solidarité avec les personnes arrêtées.

Ces personnes manifestaient pour réclamer la vérité et la justice sur les exactions commises entre 1989-1990 dans les casernes militaires dont celle d’Inal, où 28 soldats, sous-officiers et officiers négro-mauritaniens furent exécutés par leurs frères d’armes, dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 pour célébrer, à leur façon, l’indépendance du pays.

Pour ces manifestants, le 28 novembre est souillé par le sang des victimes et est donc une journée de deuil. Depuis plus de trente ans, les victimes des évènements et donc du dossier passif humanitaire manifestent à l’occasion de la fête pour réitérer leur revendication de vérité, de justice, de mémoire et de réparation.

Cette année justement, la célébration du 28 novembre intervient au moment où le gouvernement a annoncé la mobilisation de 26 milliards d’anciennes ouguiyas pour indemniser ou réparer les préjudices. Si le CCRM et le CCVE ont accepté de négocier avec le gouvernement pour les réparations, une partie des veuves et orphelins rejette l’argent et réclame justice avant les indemnisations.

Il faut noter enfin que d’autres manifestants ont été arrêtés à Maghama ce matin, ils étaient sortis pour montrer leur deuil à l’occasion du 28 novembre ; ils réclamaient le jugement des auteurs des exécutions sommaires perpétrées à Inal et ailleurs.





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org