LA DÉPÊCHE - Le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement – porte-parole du gouvernement, Houssein Ould Meddou a exhorté mercredi à éviter la surenchère à propos du passif humanitaire dans le pays afin d’aider à lui trouver une issue durable, a-t-il notamment expliqué.

Le porte-parole du gouvernement a encore rappelé qu’une commission, mise en place, depuis trois ans, travaille d’arrache-pied depuis pour lui trouver « une solution juste, durable et en concertation avec les victimes ».

Le ministre a encore insisté sur le fait que l’aboutissement de ce processus ne pourrait se concrétiser que dans la sérénité et le rejet de récupération politique de ce dossier vieux de plusieurs decennies et que le président aurait à cœur de résoudre.

Ould Meddou qui s’exprimait à l’issue du dernier conseil des ministres a encore précisé que cette volonté du Président de la République, « de mettre fin à toutes les formes d’injustice en Mauritanie, dont le passif humanitaire », a été réitéré à maintes reprises.

La Mauritanie a connu une période de plomb la fin des années 80 avec une tentative de putsch menée par des officiers toucouleurs. L’échec de la tentative de coup d’Etat a ouvert la porte à une purge au sein de l’armée, à l’exécution et au mauvais traitement infligé en prisons contre des acteurs de la tentative de renversement contre l’ancien président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, actuellement en exil au Qatar.

En 1993, le pouvoir du président Taya avait fait voter une loi d’amnistie au profit des militaires impliqués dans la purge contre leurs frères d’armes.

A noter qu’une initiative visant à accorder des réparations matérielles aux ayants droits des victimes est déjà lancée. Mais elle n’acquiert pas le consentement de tous.