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Chronique: Entre Nous Par Sneiba El Kory
Le Calame -- Il ya certains de chez nous qui n'oublient rien. Même pas les dates des coups d'état et tentatives de coup d'état. Et, Allah sait qu'en cela notre pays est champion au point d'avoir contaminé quasiment tous les pays du G5 Sahel que l'on devrait normalement renommer G5 coups d'état. Il y a eu un certain 10 juillet.
Puis un certain 12 décembre communément appelé 12/12. Puis un certain 5 août. Pour les tentatives et les coups d'état via les urnes. Parle sans aucune gêne. Quarante et un ans sont passés depuis le premier 12/12. Tout comme il y a 20 ans que son commanditaire qui a passé 21 ans au pouvoir n'est plus là.
Et pourtant, beaucoup n'ont pas encore oublié de continuer à célébrer le 12/12. A leur manière. Évidemment. Ce dernier 12/12 a coincidé avec une visitation présidentielle. La toile a vibré aux sons des chansons dédiées à l'ancien président renversé Maouiya. Ses photos étaient presque sur tous les murs des pages des facebookiens.
On ressentait une certaine nostalgie d'une certaine époque du régne d'un président sur qui les Mauritaniens racontent toutes sortes d'anecdotes. Chacun selon qui il est retient un aspect de l'époque Maouiya. Il est présenté de mille portraits.
Les nationalistes arabes le peignent comme ça. Les islamistes comme cela. Les Négro-Africains mauritaniens ont des avis mitigés. Les Harratines en disent à l'aune de leur cooptation ou de leur disqualification. 12/12. 21 ans de pouvoir. Bientôt 21 ans d'exil. Ndeyssane Maouiya. Bonne fête pour ceux qui fêtent encore le 12/12. Nous ne sommes plus qu'à quelques jours de 2026. Il y a le froid. Il ya eu le fameux rapport de la Cour des Comptes. Et ses 410 milliards devenus un oeil blanc.
D'une trentaine de responsables cités. Seuls six ont été présentés puis finalement mis sous contrôle judiciaire. Il y a eu les produits psychotropes et les médicaments contrefaits. Les accusés élargis sans autre forme de procès. Il y a eu cette affaire du laboratoire de la police. Dossier classé sans suite. Il y a cette autre affaire d'équipements médicaux à fournir par l'armée qui a signé un contrat avec le ministère de la santé.
On parle d'un milliard de commission. De résiliation de contrat. D'augmentation de coûts. D'avenants. "une tente où nous sommes toujours descendus ". Puis ça continue à avancer quand même. Vers où. Espérons que ça ne soit pas vers le mur. Salut !
Sneiba El Kory