Cridem

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18-07-2013

11:21

SNIM : Cansado se meurt, Ould Oudaa se bunkerise - [PhotoReportage]

Un simple tour de la cité minière suffirait à toute personne ayant connu ce joyau hérité des colons de fondre en larmes tant la détérioration des infrastructures est choquante.

On continue à crier sur tous les toits que la SNIM n’arrête pas de battre de records soit de production soit de vente mais est – ce une raison de se moquer de ces valeureux ouvriers en les dorlotant par des augmentations de salaires ou gratifications qui au fait ne sont que des rouages visant à enrichir ceux qui ne fournissent aucun effort et sont promus cadres avec tous les privilèges dignes d’un prince.

Ceux qui avaient étudié la construction de cette cité s’y étaient sincèrement penchés pour créer des centres de distraction et des aires de jeux pour enfants.

Comment comprendre qu’une salle de cinéma se transforme en magasin de stockage de denrées alimentaires comme si ce pachyderme aux pattes en argile manquait de moyens ou de surface pour faire pousser un hangar grandeur nature et y stocker tout ce que la ville de Nouadhibou pourrait acquérir comme denrées ?

Cette salle de cinéma est connue de beaucoup de valeureux cadres de ce pays, qui jadis fréquentaient ce lieu diabolisé depuis que les dirigeants de la SNIM se sont armés pour bannir l’épanouissement des populations à Cansado. Ce lieu qu’ils fréquentaient a beaucoup contribué dans leur éducation. Les salles de spectacles sont fermées parce qu’on estime qu’elles déroutent nos enfants du droit chemin.

Nous nous trompons sur toute la ligne. Au contraire, nous sommes en train de forger des bombes à retardement. Ces enfants auxquels nous privons de distractions auront toujours soif de découvrir ce que les autres prônent et valorisent.

Les enfants de Cansado amoureux du basket Ball sont obligés de se rabattre sur le piteux terrain du stade municipal simplement parce que la SNIM n’arrive pas à mettre à leur disposition des cerceaux opérationnels. Apparemment tout manque à la SNIM même des tuyaux et une ingéniosité pour épauler ces jeunes dans leurs entreprises.

A cansado, il y’avait deux clubs (le club des mouettes et le club étoile) qui offraient toutes sortes de distraction pour toutes les catégories d’individus. Il n y avait pas ce complexe de supériorité, tout le monde fréquentait les mêmes lieux même si une fois au boulot chacun devait respecter son supérieur hiérarchique.

La piscine, avec ses maîtres nageurs, ses gardiens, ses agents de nettoyage, où la baignade était réglementée en fonction des jours de classe est aujourd’hui dans un état inqualifiable (Jugez en observant les images). La sécurité des enfants de mineurs passe au second plan.

On préfère créer des programmes de surveillance de plages durant les vacances scolaires, juste pour justifier des sorties de fonds inutilement dépensés. Il ne serait pas mieux de réfectionner cette piscine afin de cerner ce problème de sécurité des populations désireuses de passer des moments au bord de l’eau ? Ne parlons pas de la cale qui ne ressemble plus à rien du tout sauf peut être à un cimetière.  

La maison de l’ADG de la SNIM perchée sur une colline donnait une vue imprenable sur la mer. Apparemment ce bénéfice que pourrait jouir le passant dérangé le roi de la SNIM. Ordre est donné d’élever les murs pour que rien ne puisse paraître. Cette clôture a pourtant servi à tous les ADG qui ont eu à séjourner dans ce palais, mais aucun d’entre eux n’a songé à se bunkeriser. Pourquoi alors vouloir faire supporter au ciment et le sable la lourdeur des notes ?

Si les décideurs de la SNIM se souciaient de l’épanouissement de leur progéniture, ils auraient exigé la réhabilitation des lieux de distraction ou d’encadrement tels que le cinéma, la piscine ; les clubs, le jardin d’enfants … mais ils préfèrent bénéficier des extensions de leur logement. Paradoxe aucune maison destinée à un ouvrier ou agent maîtrise n’a été touchée par ces faveurs malgré la promiscuité permanente.

Abou Ba


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