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14-12-2019

22:00

GANBANAAXUN FEDDE ou le groupuscule extrémiste

Kassataya - La communauté Soninké a longtemps patienté, écouté, observé vos actes, vos écrits et vos paroles via les réseaux sociaux.

Après mille réflexions et examen de conscience, nous sommes parvenus à une conclusion : votre principe inavoué, entaché d’esprit de revanchard est non seulement de créer des tensions conflictuelles entre les familles Soninkés mais aussi et surtout votre objectif malsain est d’opposer les ethnies de la Mauritanie les unes contre les autres.

Nous en voulons pour preuve les récents discours tenus, les attaques physiques, les prises de position et les propos de certaines ONG à l’endroit de tous les Soninkés traités injustement de féodaux et esclavagistes.

Membres, militants et gourous du mouvement Ganbanaaxun fedde, assumerez-vous votre responsabilité face à la situation conflictuelle que vous ne cessez d’attiser en milieu Soninké et les différentes provocations de ces derniers jours ?

1. Pour une soi-disant lutte contre les séquelles de l’esclavage les membres de votre mouvement manifestent et s’attaquent physiquement à des citoyens innocents. Un dénommé Borou Camara et le président de l’association Guidimakha pour la démocratie et le développement, Moustapha Camara ont été injustement et violement agressés le 05/12/2019 devant le Commissariat de la Police de Sebkha (5e Arrondissement de Nouakchott ).

N’eut été l’intervention prompt et rapide des agents de Police, Borou Camara aurait été purement et simplement lynché par les militants déchaînés de votre groupuscule. Nous détenons également des preuves où des menaces de mort sont proférées à l’encontre de ces deux citoyens venus s’enquérir de la situation de leur frère Fousseynou Ousmane Camara, convoqué au commissariat.

En plus de manifester sans raison valable, les agressions ignobles et indignes démontrent sans doute que vous ne revendiquez pas seulement des droits.

2. Les discours extrémistes de votre mouvement et les insultes appellent à la violence physique et à la haine au sein de la communauté Soninké.

3. Lors de l’audition de Fousseynou Ousamane Camara, votre mouvement avait fait appel à certains membres de la communauté Haratine afin d’augmenter vos effectifs minoritaires avec des slogans de haine contre les Soninkés. Ce sont les mots « tuez-les » et injures qui fusent de toute part, ce jour là qui engendrèrent des dégâts matériels et des blessures corporels gravissimes.

Moustapha Camara avait reçu plusieurs coups violents au dos. Il est grièvement blessé à l’œil. Quant à Bourou il avait échappé de justesse au lynchage à mort. Ses habits ont été réduits en lambeaux et son véhicule endommagé pour ne pas dire saccagé. Une plainte est actuellement en cours pour connaître les fauteurs de ces troubles.

4. Toutes ces agressions verbales et physiques prouvent que ce mouvement extrémiste Ganbanaaxun Fedde poursuit un objectif autre que la lutte contre l’esclavage et ses séquelles.

5. Ces derniers jours nous avons assisté à des discours et des accusations gratuites et non justifiées lancées contre nos frères d’Angola sur les réseaux sociaux.

En effet des ONG crédibles en Mauritanie se sont contentées à des explications fallacieuses et mensongères (qui ne sauraient camoufler les provocations, injures et diffamations) de Diokhoba Coulibaly sur Whatsapp depuis plus de deux ans) se sont mises à critiquer les Soninkés à cœur joie.

6. Plus intolérable, encore, est le bilan mensonger sur la féodalité et l’apologie de l’esclavage en milieu Soninké qui est maladroitement et malhonnêtement dressé par ce mouvement Ganbanaaxun fedde. Les termes d’extrémistes et de terroristes sont paradoxalement utilisés pour cette soi-disant lutte contre l’esclavage et ses séquelles. Que des confusions, des amalgames et de la dérision !!!

Nous, Fédération des Associations Soninkés invitons et défions toute organisation nationale et/ou internationale qui milite en faveur des droits de l’homme en Mauritanie à sillonner toutes les localités Soninkés pour déceler un seul cas avéré d’esclavage et d’inégalité. Il n’existe nulle part en milieu Soninké de situation humiliante et dégradante encore moins de condition de servilité.

Les ONG sérieuses et crédibles qui se sont impliquées dans les affaires judiciaires créées de toute pièce par Ganbanaaxun Fedde à Nouakchott, doivent éviter le piège tendu par ce mouvement dans sa stratégie d’opposer les uns contre les autres.

En outre nous attirons l’attention des ONG et des autorités mauritaniennes sur le caractère mercantile de ce mouvement. En effet ce mouvement n’est constitué en réalité que de fonds de commerce pour une poignée de personnes extrémistes avec à leur tête un certain Vincent Diko Hanoune qui est le secrétaire général de l’Association des Haratines Mauritaniens en Europe (AHME). Cet individu est condamné plusieurs fois en France dans des procès de diffamation.

Ces ennemis de l’unité nationale ont entraîné dans leur sillage d’autres citoyens des pays de la sous région (Mali, Sénégal, Gambie…). Ils n’arrêtent pas de ternir l’image de leur pays respectif à l’étranger sous l’étiquette de combat pour les droits de l’homme.

Les membres de ce mouvement sont trahis par les discours haineux mots d’ordre empreints d’injures violentes, mêmes les morts ne sont pas épargnés.

Toutes ces tensions peuvent conduire le pays vers une situation dangereuse. Les associations partenaires de Ganbanaaxun se sont appropriées les mêmes allégations diffamatoires qui peuvent mener inexorablement à l’affrontement ethnique et transfrontalier.

Nous rappelons l’opinion nationale et internationale que ce mouvement extrémiste a déjà fait un mort en Gambie l’année dernière. La victime se nomme Hadji Cissé, un ressortissant du village de Garawoli. Il est âgé de 23 ans et fils de l’imam du village. Le jeune homme a été sauvagement poignardé à mort par un couteau par un jeune homme qui a écouté vos discours haineux.

Nouakchott, le 12/12/2019
Le service de Communication Tounka Lemou Kofo



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