Kassataya - Après l’arrestation de jeunes mauritaniens pour avoir débattu sur la sexualité chez les jeunes en Mauritanie, c’est un jeune journaliste qui vient de subir le même sort pour avoir voulu en savoir trop sur les milliards du ministère des affaires sociales destinés aux pauvres.

Des arrestations arbitraires qui se multiplient ces dernières semaines à Nouakchott et à l’intérieur du pays et dénoncées par les observateurs et les réseaux sociaux qui font circuler les images de ces jeunes. C’est une atteinte à la liberté de la presse.

C’est du jamais vu pour une ministre des Affaires sociales qui porte plainte pour atteinte à sa dignité contre un journaliste qui voulait en savoir trop sur sa gestion des milliards consacrés aux pauvres.

C’est un paradoxe pour un gouvernement qui entend appliquer la tolérance zéro contre les délinquants financiers voulue par le président Ould Ghazouani.

Les mauritaniens commencent à s’interroger sur un régime qui prend l’allure d’une république islamique d’ Ayatollahs pour empêcher des jeunes de s’exprimer sur la sexualité. Un sujet tabou en Mauritanie comme celui du genre.

C’est une atteinte à la liberté d’expression et un net recul de la démocratie comme en témoigne l’arrestation la semaine dernière dans l’Adrar de deux militants du SOS ESCLAVES et une hartanie affranchie pour avoir participé à un tournage d’un documentaire étranger sur l’affaire de la dot d’esclave de Ouadane.

Cherif Kane