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20-03-2024

12:02

Forages à sec : Lexeiba « meurt » de soif

Nouakchott Times - Les populations de Lexeiba1, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Kaédi, ont soif. De nombreux quartiers sont privés d’eau depuis plusieurs jours, en cette période de pénitence, imposée par les rigueurs et exigences du jeûne musulman du ramadan, sous une forte canicule.

La ville, capitale d’une moughataa, érigée il y a prés de 2 ans, dispose de quatre (4) forages, dont un seul alimenté à l’énergie solaire, qui ne suffisent plus pour une distribution satisfaisante de l’eau, du fait d’une forte poussée démographique, provoquée par l’arrivée massive de nouvelles populations.

Un témoin sur place, explique que « les quatre forages fonctionnent, mais sont incapables d’alimenter tous les quartiers à la fois. Ce qui implique l’obligation d’une fourniture rationnée à tour de rôle du liquide vital. Ainsi, des zones entières de la ville sont privées d’eau depuis plusieurs jours.

Dans mon coin qui regroupe plusieurs centaines de personnes, la petite quantité du liquide précieux disponible, est drainée vers le quartier, khadarat d’implantation relativement récente. Les puits traditionnels sont hors d’usage suite à l’arrivée des forages.

Dans ce contexte de manque aigu et récurrent du liquide vital, la vie des populations devient de plus en plus difficile, une véritable pénitence.

Les habitants de la ville regrettent aujourd’hui, l’époque pendant laquelle, la fourniture du liquide précieux était assurée par la Société Mauritanienne d’Industrie, de Distribution d’Equipement et de Services (SOMIDE/un opérateur privé).

Face à ce calvaire, les autorités, qui ont été plusieurs fois interpellées par les populations, et même saisie par le député, Kane Mohamed Abdallah, suite à un déplacement sur les lieux, restent encore sans réaction.

La faiblesse de l’offre en eau potable de Lexeiba 1 serait également en partie imputable à l’arrêt de l’approvisionnement de la ville à partir de Voum Gleita, située sur les bords de la rivière Gorgol.

Une option contestée par les populations et les notables, qui estiment qu’elle serait motivée le souci de ne pas perturber la fourniture en eau d’autres localités situées en hauteur. D’où l’exigence d’un arbitrage plus équitable garantissant une fourniture normale du liquide vitale, au profit de tous les citoyens.





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