La Dépêche -- Loin est désormais le temps de la normalisation avec Israel. La paix « des braves » a été ensevelie avec l’assassinat de Y. Rabbin par les extrémistes juifs. Aujourd’hui, le temps est au contraire, à la violence, à la suspicion et à l’alerte continue du fait des intentions expansionnistes du gouvernement extrémiste B. Netanyahou et de son rêve schizophrène du «Grand Israel».

Mais ce n’est pas tant Israél qui fait peur aujourd’hui, depuis que son mythe d’invulnérabilité a été foulé au sol. Mais c’est l’attitude de l’Administration Trump qui surprend notamment ses alliés arabes comme le Qatar.

Incapables sous J Biden de tenir la bride de leur allié israélien terroriste, la situation a encore empiré avec la duplicité du Gouvernement Trump dont B. Netanyahou se moque éperdument; le cajolant avec des mots pour mener ses actions nocives dans le monde : poursuite du génocide à Gaza, attaque contre l’Iran, ensuite le Liban et la Syrie, et aujourd’hui le Qatar.

C’est à se demander à qui sera le tour demain ? Pendant ce temps le MAGA qui a porté D. Trump au pouvoir regarde impuissant son chef s’attaquer aux NU, aux juges de la Cpi et à bombarder Téhéran en continuant de financer la guerre avec les taxes des américains. Tout cela pour les (…) yeux de Netanyahou.

Le 9 septembre 2025 donc, un autre mythe celui d’une alliance indéfectible entre les USA et les monarchies du Golfe a volé en éclats suite aux frappes aussi inattendues que traitresses d’Israél contre la délégation du Hamas à Doha. Des attaques dont les USA étaient informés attestent les israéliens eux-mêmes et à l’origine du sommet d’urgence des dirigeants des pays arabes et islamiques.

Après ce sommet extraordinaire et malgré les «assurances » américaines que les extrémistes israéliens ne récidiveront pas à Doha, plus aucun dirigeant arabe du Golfe ne croit vraiment plus que le président américain a encore la capacité ou le désir d’enrayer l’expansionnisme israélien.

Les pays du Golfe, premiers concernés, viennent sur décision du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de réactivier «un mécanisme de défense commun » à l’origine mis en place pour contrer l’Iran mais qui dans les faits aujourd’hui est le seul bouclier réel contre la menace israélienne.

Pour sa première réunion, le comité a regroupé les responsables militaires et de sécurité de tous les pays arabes du Golfe. L’objectif est de mettre en commun des moyens de défense et des échanges d’intelligence pour prévenir et riposter à toute frappe surprise aérienne israélienne d’autant plus que tous les pays de la région doivent désormais se demander à quoi servent les bases us dans leurs pays si elles laissent libre court aux israéliens pour les attaquer.

Les pays du CCG concernés sont Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Mais la réactivation de ce comité de défense pourrait aussi profiter à l’Egypte, puissance mitoyenne d’Israélienne, et réclamé aussi par la Jordanie.

Cela semble une première réaction concrète à l’envolée hégémonique israélienne soutenue, ou dans le moindre des cas, tolérée par son mentor américain. Les pays du Golfe pensent donc désormais à leur propre parapluie face à des bombardements israéliens « flagrants, traîtres et lâches » comme les a qualifiés l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani.

Le comité de défense conjoint se veut désormais un bloc pour renforcer les « capacités de dissuasion du Golfe » face à la folie meurtrière d’Israél aujourd’hui sous l’emprise d’extrémistes juifs.

La réunion du haut commandement de la force conjointe des pays du Golfe pourrait aussi servir de plateforme sécuritaire pour le monde arabo-musulman à laquelle s’arrimerait les forces des pays de cet ensemble.