POINTS CHAUDS - Un an après son investiture, le gouvernement dirigé par Mokhtar Ould Diay connaît ce soir son tout premier remaniement partiel. Par décret présidentiel, et sur proposition du Premier ministre, la Présidence de la République a annoncé la nomination de plusieurs ministres à la tête de portefeuilles stratégiques.

La nouvelle équipe gouvernementale se compose comme suit :

Mohamed Ould Soueidatt, ministre de la Justice

El Vadil Ould Sidaty Ould Ahmed Louly, ministre des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel

Dr Abdellahi Souleymane Cheikh Sidiya, ministre des Affaires économiques et du Développement

Codioro Moussa N’Guenore, ministre des Finances

Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, ministre de la Santé

Marièm Boidiel, ministre de la Fonction publique et du Travail

Moctar Ahmed Bouceif, ministre de la Pêche, des Infrastructures maritimes et portuaires

Sidi Ahmed Ould Bouh, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Sidi Ahmed Ould Mohamed, ministre de l’Élevage

Mamoudou Mamadou Niang, ministre des Domaines, du Patrimoine de l’État et de la Réforme foncière

Naha Hamdi Mouknass, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire

Ce premier remaniement, attendu depuis plusieurs semaines, marque une étape importante pour le gouvernement Ould Diay qui cherche à insuffler une nouvelle dynamique à son action politique et économique.

On note particulièrement la rentrée fulgurante de Dr Abdellahi Souleymane Cheikh Sidiya au poste de ministre de l’Économie. Ancien cadre remarqué lors de la première transition conduite par feu Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007), il fait partie des rares technocrates dont les compétences avaient marqué cette période charnière.

Autre fait marquant : le retour de Naha Mouknass au sein de l’Exécutif, confirmant sa place singulière sur l’échiquier politique national.

Enfin, ce remaniement acte aussi le départ du précédent ministre de la Justice, une figure controversée du gouvernement, remplacé par Mohamed Ould Soueidatt.

Mais une interrogation demeure : pourquoi Sidi Ahmed Ould El Bou, jusque-là en charge des Finances, a-t-il été déplacé ? Une question qui, pour l’heure, reste sans réponse officielle, mais qui alimente déjà les spéculations sur les équilibres internes et les choix stratégiques de l’Exécutif.