Aujourd'hui, j’ai décidé de briser le silence et d’apporter mon modeste témoignage sur un homme dont la réussite dérange : Sidi Amar.

Je l’ai connu par l’intermédiaire de mon père spirituel, ami et confident le Président Ahmed Hamza, Rahmatoullah aleyhi. Quelques jours avant son décès, il m’a appelé pour me dire : "Ne quitte pas, je veux te présenter quelqu’un qui fait beaucoup dans le social." Ce fut la dernière personne qu’il m’ait présentée.

Il m’a parlé de Sidi Amar avec beaucoup d’estime, en insistant : "Ce jeune fait énormément pour toutes les communautés, je veux que tu le considères comme ton grand frère."

Après le décès du Président, j’ai respecté cette recommandation. Depuis je considère Sidi Amar comme un grand frère, et notre relation est restée fraternelle et sincère.

Mais avec le temps, j’ai compris que certains ne lui pardonnent pas sa réussite. Pourquoi ? Parce qu’il est griot. Pour eux, un griot n’a pas sa place dans le monde des affaires.

Il devrait se contenter des cérémonies et des éloges contre quelques billets. Mais Sidi Amar a brisé ces chaînes invisibles. Il a refusé qu’on l’enferme dans un rôle hérité des traditions.

Il a travaillé, il a osé, et il a réussi. Et c’est là que le problème commence.

Ce n’est pas ce qu’il a gagné qui dérange, c’est le fait que ce soit lui qui l’ait gagné. Cela gêne ceux qui pensent être "mieux nés", qui veulent garder le monopole de la réussite et du pouvoir.

À travers ce message, je lui apporte tout mon soutien.

Je l’encourage à ne pas fléchir face à cette campagne sournoise, teintée de racisme social. Qu’il sache qu’il y a en Mauritanie des gens sincères, qui ne lui demandent rien, mais qui lui témoignent affection et respect.

Car le passé d’un homme ne doit jamais être un frein à son ascension.

Et à ceux qui veulent salir son nom, je rappelle une vérité éternelle : c'est Allah qui donne.

Bon Vendredi

Khally Mamadou Diallo

Le député du Peuple