L’honorable député Khally Diallo et moi avons effectué, pour la seconde fois depuis hier [28 novembre, NDLR], une tournée des commissariats de police où sont détenus certains manifestants ayant accompagné les veuves réclamant justice pour les disparus des années 1989-1990-1991. Deux commissariats nous ont catégoriquement refusé l’accès aux détenus.

Il s’agit, d’une part, du commissariat central de Sebkha, où serait retenue Mariem Bocar Sy, qui a perdu à la fois son père et son frère lors des événements. D’autre part, du commissariat 2 de Sebkha, où sont arrêtées deux jeunes filles, Jemila et Hawa Diallo, dont l’une est encore mineure.

Au commissariat central, on nous a affirmé qu’aucun détenu ne s’y trouvait, alors même que le frère de Mariem venait de récupérer le plat avec lequel il avait apporté le repas destiné à sa sœur. Au commissariat 2, le chef de poste nous a indiqué qu’il attendait l’autorisation de sa hiérarchie pour nous permettre de rencontrer les deux jeunes filles détenues.

Pourquoi les détenus de tous les autres commissariats sont-ils accessibles, et pas ceux de ces deux établissements ? Nous ne pouvons qu’être profondément inquiets pour la situation des personnes retenues dans ces deux commissariats. 

En tout état de cause, ces derniers porteront l’entière responsabilité de tout ce qui pourrait leur arriver.

Nouakchott, 29 novembre 2025

Député Kadiata Malick Diallo