01-11-2007 15:31 - Jamais de nouveau

Je suis sidéré par les commentaires positifs faits du meeting tant évoqué organisé hier dans les murs du désormais siège de l'opposition, l'stade de la capitale. Le monde est venu certes en masse et les mêmes discours ont été tenus dans un défilé d'hommes politiques déterminés à se faire entendre et le plus souvent à la recherche de militants.
Il faut noter par la même occasion, chaque leader politique a cherché à rivaliser de discours, le tout dans le seul souci d'attirer l'attention. C'est ainsi qu'on a pas manqué d'entendre Ahmed Ould Daddah, saluer la masse dans les langues nationales.
Cette situation est valable aussi pour Ibrahima Moctar Sarr qui fait son baptême de feu. Tous n'ont pas manqué de diaboliser le gouvernement et le système dans des diatribes non égalés. La masse est habituée à de tels propos à l'endroit du gouvernement et de ses hommes, du tant du Célèbre Maouya et pendant la transition.
En qualifiant le meeting d'hier, je pense que les gens ne voient pas au fond l'autre facette de la chose. A voir le meeting d'hier, on est tout simplement tombé sur la pitié d'un tel peuple et de tels hommes politiques.
- Tout le monde même, ceux qui nous gouvernent comprennent qu'il y'a nécessité de revoir les prix des denrées à la baisse. Cela est inéluctable.
- Les leaders politiques sont encore vierges politiquement parlant. Ceux qui voient loin me comprendront.
- Les Propos d'hier tenus par les leaders politiques ont été ceux entendus avec le président de la république, c'est à dire la nécessité de changement. Laissons nous tranquille vivre notre calvaire, personne ne fera mieux que ceux qui sont là car entre les réalités de gestion du gouvernement et celles de l'opposition, le hiatus est énorme.
- Le peuple Mauritanien n'est pas encore mur et décidé à découdre, car c'est cette même masse qui répondrait demain au meeting du pouvoir. Le peuple ne connait pas de sacrifices pour de meilleurs lendemains.
- L'opposition ne s'est toujours intéressée de la masse que quand ce sont les élections ou des meetings. Point de formation, d'éducation sur l'idéologie, les valeurs du parti, ni sur les objectifs du parti. Les choses, il faut les appeler par leur nom.
- L'opposition ne réfléchit jamais sur d'autres perspectives de sorties de crises. Les quelques propositions
- L'opposition ne crée jamais un nouveau militant censé prendre la relève. Les militants qui font l'essentiel du parti doivent mériter d'autres meetings qui n'évoquent que la situation alarmante du pays. On ne doit pas attendre que la situation pourrit pour appeler les citoyens. Ils méritent de l'assistance, de regroupement autour des projets pour atténuer le mal. Le salaire du leader de l'opposition peut aider déjà dans ce sens.
- Les militants doivent bénéficier de voyage d'expertise politiques, de formation avec les autres politiques de l'Afrique et du monde.
- Pendant les meetings, la masse doit pouvoir prendre la parole pour s'expliquer. Même cinq personnes pour se sentir concerné par la chose.
Si hier c'est ce même peuple qui avait accordé une telle démarche en s'y retrouvant, il faudrait qu'il assume aujourd'hui. La vache ne mange que là ou elle est attachée.