12-04-2009 21:45 - Brèves du Quotidien de Nouakchott: Responsables locaux de l’AJD/MR en quête de signatures...

A mesure qu’approche la date fatidique de clôture du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du 06 juin 2009, les dirigeants locaux de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/ Mouvement pour la Réconciliation Nationale (AJD/MRN), formation politique présidé par Ibrahima Moctar Sarr sillonnent activement les communes de la vallée du fleuve pour collecter des signatures au profit de la candidature de leur leader à la prochaine élection présidentielle.
L’AJD/MRN est créditée d’une assise populaire dans la vallée du fleuve depuis le tabac de son candidat lors des consultations présidentielles de mars 2007. Réussira t-il à rééditer le même score ou faire plus ? C’est la question que se posent tous les observateurs politiques locaux.
Cadres de l’Arrondissement de Darel Barka: «Nous voulons un département»
A l’initiative du Maire de la commune de Darel Barka, M. Kane Amadou Tidjane, les cadres de l’Arrondissement du même nom (toutes tendances politiques confondues) qui compte outre cette commune, celle de Ould Birome se sont retrouvés vendredi, 10 avril 2009 en conclave dans l’ancienne capitale de Toro Halaîbé pour aborder les questions de développement du terroir.
Sous les tentes installées pour recevoir les hôtes, on apercevait, la présence du député de Zoueratt, M. Seydou Wane (originaire de Donaye) siégeant aux côtés de l’homme d’affaires Kane Abou Baba, Rassoul O. Khal chargé de communication au Ministère de la Fonction Publique, Ahmedou O. Bellal (ex-directeur de banque), Mouvid (chef d’agence du crédit agricole de Boghé), Mohamed O. Bilal (cadre à la CNSS), Gaye Mamadou (cadre au Ministère des Finances), entre autres.
Ouvrant la séance, le premier Magistrat de la ville a d’abord remercié les cadres qui ont répondu massivement à son appel avant d’indiquer que cette grande retrouvaille des fils du terroir a pour objet de réfléchir autour des intérêts de l’arrondissement ainsi que des voies et moyens d’œuvrer à son développement dans l’unité et l’entente tout en transcendant les clivages politiques.
Le maire a déploré la marginalisation des cadres de l’arrondissement dans les hautes sphères de l’appareil d’Etat. Une situation qui selon lui trouve son explication dans la fuite des cerveaux de la contrée vers d’autres cieux. Et pour parer à cette situation, le maire invite tous les cadres à opérer un come back vers leurs racines.
« Le bonheur en provenance de la capitale nationale s’arrête toujours à Boghé, ou à Sarandougou sinon à Lougatt mais n’atterrit jamais à Darel Barka » a déclaré M. Kane Tidjane. Pour donc inverser la tendance, le maire réclame désormais que l’arrondissement soit érigé en département !
La plupart des intervenants, au nombre de 29 ont presque tous adhéré à la proposition faite par le maire. Certains parmi les intervenants ont évoqué la mauvaise exécution sur le terrain des projets PAHABO et PRPB. D’autres intervenants ont quant à eux mis en garde contre l’instrumentalisation du cadre à des fins politiques. Ce que redoutaient beaucoup de participants qui soupçonnent les initiateurs de la rencontre de nourrir des ambitions politiques au sommet de l’Etat.
L’intervention qui a polarisé les attentions de l’assistance, est celle de madame, Kadiata Kane (ancienne ministre sous le règne de Me Moktar O. Daddah). Elle a particulièrement insisté sur la création d’une commission de communication eu égard à l’importance stratégique du secteur de la communication dans le développement.
Au passage, elle révèle à l’assistance qu’elle fut journaliste par le passé et avait même fondé deux publications : Mariamou et Mounadila. Les participants ont mis en place deux commissions de coordination dont l’une sera basée à Nouakchott et l’autre à Darel Barka et qui seront chargées du suivi de l’application des résolutions adoptées.
Il faut noter que cette rencontre a permis la retrouvaille de plusieurs frères ennemis d’obédiences politiques opposées.
Chauffeur du chef d’Arrondissement de Darel: Il réclame 20 mois de salaire
En marge de la réunion des cadres de Darel Barka, nous avons rencontré un citoyen du nom de Hammené O. N’déyé. Cet homme, la cinquantaine révolue est le chauffeur du chef d’Arrondissement de Darel Barka. En effet, M. Hammené est en service à la sous-préfecture de Darel Barka depuis septembre 2007. Il attend depuis le versement de ses salaires mais en vain.
Malgré les nombreuses correspondances (NO 520 du 20/09/07, 28 du 18/09/07, 74 du 17/02/2008, 18 du 11/02/08 et 04 du 16/02/2008) adressées au Ministère de l’Intérieur, ces chauffeurs pour la plupart des pères de famille attendent toujours la régularisation de leurs salaires.
Ould N’déyé a tenu tout de même à remercier son patron, le chef d’arrondissement de Darel Barka qui lui verse périodiquement des aides. Où est alors le Mouvement de la rectification du 06 août ? N’est-ce pas là un cas social concret qui mérite l’attention des chantres de la rectification ?
Seulement, les défenseurs de la rectification restent plus préoccupés par la campagne électorale du général qu’autre chose.
Thièrno Souleymane
CP/ Brakna
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Après Sélibaby, Tidjikja, Atar, Nouadhibou dans la fièvre préparatoire de l’accueil du général
La capitale économique, Nouadhibou, à l’image des autres capitales régionales, qui ont eu tour à tour à accueillir le président du Haut Conseil d’Etat et chef de l’Etat, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, s’apprête à lui réserver un accueil chaleureux et populaire. Mais d’emblée, les problèmes économiques en relation avec la récession dans les secteurs halieutique et minier risquent d’envelopper cette visite d’une forte gaine de scepticisme.
Cette dernière étape, qui intervient à 8 ou 9 jours de sa démission de l’armée, annoncée à travers la chaîne de télévision France 24 mercredi 8 avril 2009, boucle la série de périples que le chef de l’Etat avait entamé pour aller au contact de la Mauritanie profonde.
Il semble que le chef de l’Etat aura à faire une conférence de presse, très attendue ici, à la fin de sa visite dans la capitale économique. Sur l’objet du point de presse, c’est la loi de l’omerta qui s’impose. On annonce juste que le président fera une révélation de «taille» indiquent des sources proches du ministère de la Communication.
Du coup les commentaires vont bon train, chacun y allant de son imagination tente d’avancer quelques pistes qui tiennent. Ceci dit, durant sa visite à Nouadhibou, le tombeur de Sidi Ould Cheikh Abdellahi aura à animer un meeting à l’adresse des populations dans lequel, à l’instar des autres régions, il développera les raisons du putsch contre l’ancien président et défendra probablement son bilan et son agenda depuis les états généraux de la démocratie.
Son programme prévoit également la visite de l’hôpital de Nouadhibou, la pose de la première première de la construction de l’extension du Port autonome de Nouadhibou. Il est possible -l’information n’est pas encore confirmée- que le chef de l’Etat visite également la Société Mauritanienne des Industries de Raffinage (SOMIR).
Cette société a été créée par l’Etat mauritanien par décret N° 81028 du 19 février 1981. Elle a pour mission la gestion des installations de la société et constitue un outil stratégique de souveraineté. A noter que le port pétrolier de Nouadhibou a été construit en 1976 pour recevoir des navires de 5.000 à 50.000 TM avec un tirant d’eau de 12 m.
Un laboratoire assure le contrôle de qualité des produits pétroliers destinés au marché national. Pour la troisième année consécutive, ce laboratoire participe, avec 70 autres à travers le monde, aux essais circulaires du groupe TOTAL.
Sur instruction de l’Etat, la centrale électrique a été réhabilitée et mise en exploitation. Son redémarrage a fortement renforcé le rôle de la SOMIR dans les activités industrielles et économiques de la ville de Nouadhibou. S’agissant de l’extension du Port Autonome de Nouadhibou (PAN), il y a lieu de signaler que le projet était bloqué depuis quelques temps. Il a été débloqué à la suite des négociations engagées à Madrid le 26 janvier 2009 avec l’organe de financement espagnol (ICO).
Ce projet, faut-il le noter, va doter le PAN de Nouadhibou d’un quai de 660 ml et 120.000 m2 de terre-pleins. Les travaux sont prévus pour démarrer avant le 15 avril 2009. Cette extension contribuera à améliorer le rendement de cette structure d’accueil et d’exportation des produits de la mer. Cette extension est perçue comme un motif de satisfaction en raison même de son impact à créer de nouveaux emplois dans une ville frappée par la morosité économique.
En effet, depuis plusieurs mois, le secteur de la pêche à Nouadhibou, grand porteur d’eau à l’économie locale, est confronté à une véritable dégringolade en raison de la politique de commercialisation. Une politique qui a souvent conduit à la perte de plusieurs millions Usd et a affecté durablement les producteurs. A ce déficit du rendement des exportations de la Société mauritanienne de commercialisation de poissons (Smcp), il faut aussi rajouter aujourd’hui les contrecoups de la mévente du minerai de fer de la Snim.
Si donc les producteurs de poissons ne trouvent plus facilement d’acheteurs avec un argent frais, et malgré la cacophonie dans le système de commercialisation de la Smcp, la crise économique internationale touchant notamment la sidérurgie internationale, a fortement entamé la production de la Snim qui enregistre ces jours-ci un déficit de plus de 27%. Raison pour laquelle l’actuelle direction de la Snim a voulu engager une politique d’austérité pour limiter les dégâts.
Nous y reviendrons dans les détails avec nos envoyés spéciaux
Jedna Deida et Moussa Diop