Le candidat à l’élection présidentielle du 6 juin prochain en Mauritanie, Ibrahima Moctar Sarr, s’est dit insatisfait du règlement du passif humanitaire qui a eu lieu récemment en Mauritanie. «Le général Aziz a réglé une partie de ce passif à travers le versement de montants financiers aux victimes, mais cela ne suffit pas », a-t-il lancé dans un meeting populaire samedi soir dans la ville de Gerrou (560 kilomètres à l’est de Nouakchott).

Il s’est engagé, s’il est élu, à résoudre définitivement ce dossier en prenant entièrement connaissance des faits avant de passer au pardon. Le passif humanitaire concerne les exactions extrajudiciaires commises à l’encontre des Négro-mauritaniens entre 1986 et 1990 pendant le règne de l’ancien président Maaouya Ould Taya (1984 – 2005).

M. Sarr s’est par ailleurs estimé être « le meilleur des 4 candidats » à la présidentielle en vue dès lors qu’il est le « seul parmi eux à avoir souffert et s’être sacrifié pour la Mauritanie pendant les dernières décennies ». Il s’est dit étonné que la Mauritanie soit moins prospère que ses voisins comme le Sénégal et le Mali alors qu’elle est plus riche et moins peuplée que ces deux pays.

Le candidat a insisté sur la nécessité de combattre la gabegie et la mauvaise gestion des fonds publics.