C’est  honnêtement, la question  la plus appropriée que l’on peut se poser, ces jours-ci-au regard de l’arrestation arbitraire de notre confrère et rédacteur en chef du site Taqadoumy, Hanevy Ould Dahah, qui croupit aujourd’hui son 4e jour dans l’une des prisons ou l’un des commissariats de police de la capitale.

Si le prévenu est l’objet d’un tel traitement carcéral,  des plus contestés à l’endroit de la profession de journaliste, également aux relents judicaires  inhabituels, comme le clament les avocats de Hanevy, suite à une plainte introduite contre lui, par une tierce personne,  étrangère aux milieux de la presse, on ne serait pas point surpris de cette arrestation.

Mais, que cette plainte émane d’un journaliste, des plus excellents du pays, d’un ex collègue qui  connaît parfaitement le pénible vécu carcéral, de surcroit contre un autre confrère, confronté aux énormes défis de la profession et du devoir d’informer l’opinion, c’est vraiment décevant, sinon ridicule.

Cet acharnement et cette manière d’agir pour se faire justice est indigne pour tout homme qui ambitionne de devenir premier magistrat de la République, car, jeter ses protégés dans la gueule du loup à cette vitesse, c’est vraiment suffisant pour être sur ses gardes.

On ne prend partie pour Hanevy dans cette affaire judiciaire, à laquelle, une fois mêlée, la justice au aurait mieux fait de procéder dans l’art des règles judiciaires, sans trop de précipitation et d’humiliation à la famille du prévenu, au monde de la presse, aujourd’hui, totalement alarmée par les graves atteintes dont elle fait l’objet de la part des autorités militaires.

Comme on ne peut, ne pas partager avec l’idole des négromauritaniens, ses inquiétudes et soucis, pour avoir été blessée dans son amour propre, suite à des informations  qu’elle dément formellement, la mêlant , à tort ou raison, en période de grande effervescence électorale, à des faits outrageux.

Le démenti apporté par Ibrahima Sarr aux accusations a été convaincant pour l’opinion publique, qui s’est familiarisée beaucoup avec le grand combat mené par cet homme depuis plusieurs années pour le bien-être politique et socioéconomique de son pays.

Tout concoure donc aujourd’hui à dire que Hanevy Ould Dehah est aux mains de la police judiciaire, Suite à une plainte introduite contre lui, par le président de l’Ajd-Mr, l’ancien journaliste, reconverti depuis ces dernières années en homme politique.

Un tel déferlement de mauvaise foi, ne peut être l’œuvre d’un journaliste honnête, d’un candidat à la future présidentielle du 18 juillet prochain, même s’il cherche à se faire justice et à prouver à l’opinion publique, qu’il est l’objet de graves diffamations.

Ceci est d’autant plus vrai, si l’on sait qu’elles sont nombreuses, les personnalités politiques d’envergure nationale, qui, très conscientes des défauts de la presse, tolèrent toutes les diffamations et accusations portées à leur endroit, pourvu que cette profession puisse avancer vers le meilleur, en tirant les leçons de ces graves erreurs, dont celle d’Ibrahima Sarr peut en être une des marches vers le haut.

D’ailleurs, beaucoup d’intellectuels n’ont pas pris au sérieux  les informations faisant état de réception de pots-de-vin politiques de la part de Sarr, comme l’avait indiqué, il y a quelques mois, le site Taqadoumy ; réaffirmant même la détention des preuves irréfutables de ses accusations.

L’arrestation récente de Hanevy, n’a fait que jeter l’huile sur le feu, avec cette récidive du site incriminé, qui ironise, par des excuses à Sarr, sur une erreur des montants relatifs à ses révélations de départ, les révisant de nouveau à la hausse.

On ne demande pas si c’est vrai ou faux, mais ce qui est sûr, c’est qu’un journaliste pur sang, sinon un homme politique ouvert, ne peuvent jamais se permettre de faire du mal à leurs confrères ou à leurs concitoyens.
Même en termes de grande piété, celui qui pardonne est toujours le plus gagnant et celui qui s’obstine, fait l’objet de mépris grandissant.

Pour le cas de Hanevy, Sarr bénéficierait-il encore de cette grande estime qu’il avait parmi les journalistes, les parents et solidaires de cette affaire, qui ne reviennent pas de leur surprise, qu’une telle plainte est l’œuvre d’un ancien journaliste et un grand homme politique de l’avenir.

Mohamed Ould Mohamed Lemine