25-07-2009 20:57 - Scrutin du 18 juillet 2009: Rien à signaler sauf le calme.

Les mauritaniens ont voté le 18 juillet pour désigner le nouveau Président de la République pour un mandat de cinq ans à travers l'ensemble des bureaux de vote du pays où toutes les dispositions ont été prises pour faciliter les opérations électorales.
Ce sont globalement 1. 239 892 électeurs inscrits sur les listes électorales qui sont allés aux urnes samedi 18 juillet 2009, pour se prononcer sur un des neuf candidats à cette élection présidentielle marquée par une campagne électorale qui a abordé tous les grands thèmes socio-économiques d'une brûlante actualité pour les citoyens mauritaniens.
Les neuf candidats engagés dans cette énième élection présidentielle pluraliste de l'histoire du pays sont Mohamed Ould Abdel Aziz, Kane Hamidou Baba, Ibrahima Moctar Sarr, Ahmed Ould Daddah, Ely Ould Mohamed Vall, Messaoud Ould Boulkheïr, Jemil Ould Mansour, Hamadi Ould Meïmou et Saleh Ould Hanena.
L'un des grands thèmes de campagne de ces neuf candidats à la magistrature suprême aura été incontestablement l'amélioration du pouvoir d'achat et de vie des mauritaniens dans un contexte de crise économique mondiale, ainsi que la poursuite des projets de développement. Il n’empêche qu’il faut déplorer la dérive qu’a prise la campagne électorale dans sa dernière semaine où le ton a été plus virulent entre certains candidats qui s’accusaient mutuellement de détournements de deniers publics, montant d’un cran la tension.
En outre, l’unité nationale, la jeunesse, l'approfondissement du processus démocratique et le développement durable auront également été au- devant des préoccupations des candidats à cette élection pour laquelle un important dispositif organisationnel a été mis en place. Le corps électoral appelé à participer à l'élection présidentielle s'élève à 1.264.670 électeurs mauritaniens dont 1.239.892 électeurs sont inscrits sur le territoire national, 24.
778 mauritaniens établis à l’étranger et répartis dans 63 bureaux de 19 pays. Pour permettre aux électeurs d'accomplir leur devoir électoral dans les meilleures conditions possibles et dans un souci de rapprocher l'urne de l'électeur, l'administration a mis en place 2.514 bureaux de vote à travers l’ensemble du territoire national.
De l’avis du Comité de suivi du Groupe de Contact International pour la Mauritanie, Mahamat Saleh Annadif via l’AFP, «Les conditions sont réunies, nous sommes confiants, nous aurons plus de 300 observateurs qui vont se déployer dans tout le pays». M. Annadif, qui a accompagné les négociations ayant permis la signature de l'accord de sortie de crise le 4 juin à Nouakchott, a précisé avoir tenu mercredi soir une réunion avec les principales forces politiques signataires de l'accord.
"Nous nous sommes rencontrés, nous leur avons recommandé notamment de garder confiance dans le processus électoral, d'y croire profondément et travailler pour une élection transparente et apaisée", a-t-il dit. Cette déclaration intervenait pour rassurer des personnalités de l'opposition qui avaient estimé ces derniers jours qu'«il existait des signes de fraude probable de la part du candidat Mohamed «S'il y a des preuves de fraude le jour du vote, des voies de recours s'offrent à tous, avec l'appui des observateurs qui seront présents partout», avait t-il souligné.
Au ministère de l’intérieur et de la décentralisation, on laissait entendre à travers la presse que tout est prêt et le matériel électoral, y compris les bulletins de vote et la liste électorale remaniée. Tout s’est bien déroulé Ouverte samedi à 7 heures du matin, les bureaux de vote à Nouakchott n’ont pas connu d’affluences. Ce n’est qu’à partir de 13 heures que l’on a constaté une forte affluence. C’était le cas au collège « Marbat » à la mairie d’El Mina, de Sebkha, Tevragh-Zeïna, le lycée d’El Mina, la nouvelle maison des jeunes etc..
Partout dans ces bureaux de vote visités, on notait l’absence de certains représentants de candidats principalement ceux de Hamadi Ould Meïmou, Saleh Ould Hanena et Kane Hamidou Baba. Tous les autres étaient sur place et autant que les présidents de bureau de vote et les représentants de la Céni dans ces bureaux, les représentants des candidats ont affirmé que tout se déroulait bien sans incident.
Tous les candidats. Tous les neuf candidats à l’élection présidentielle avaient voté. Messaoud Ould Boulkheïr candidat du FNDD a voté au bureau 22 au Ksar, Saleh Ould Mohamedou Ould Hanenna candidat du parti Hatem au bureau no 3 au Collège Carrefour à Arafat, Jemil Ould Mansour à Dar Naïm, Ahmed Ould Daddah à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) bureau n° 18, Kane Hamidou Baba à l’îlot K bureau n° 28, Hamadi Ould Meimou bureau 1 au Ksar, Ely Ould Mohamed Vall et Mohamed Ould Abdel Aziz bureau 6 du domaine (Tevragh-Zeïna) et Ibrahima Moctar Sarr à Tevragh-Zeina.
Tous se sont félicités du climat dans lequel se déroule le vote. Confiant, des partisans de Ould Abdel Aziz à Sebkha ont prédit un taux de participation supérieur à 60%. Mais dans l’opposition, on affirme que les vrais chiffres pourraient être maquillés en cas de large abstention. Pour le RFD, le taux annoncé ne représentera que le taux de peur du candidat de l’Union Pour la République (UPR). Ould Abdelaziz qui brigue le fauteuil présidentiel table sur un score massif.
A signaler la forte présence de la CENI et des observateurs nationaux (Forum national d’observation des élections, l’ambassade d’Espagne, la RADDHO. Pas moins de 320 observateurs étrangers dépêché par l’UA, l’ONU, l’OIF, les ACP, l’OCI, le SIN-SAD et la Ligue des Etats Arabes, suivaient de près le déroulement du scrutin.
En dépit de quelques incidents mineurs, survenus ici ou là, qui n’ont eu de l’avis des autorités, aucun effet sur le scrutin, celui-ci s’est déroulé dans de bonnes conditions d’organisation. Par ailleurs, des candidats à l’élection présidentielle ou leurs représentants ont soulevé des “anomalies” qui auraient, selon eux, entaché le bon déroulement du scrutin.
Cheikh Moussa